Après s’être rendu aux urgences de Pontoise (Val-d’Oise) le 29 septembre dernier, Vincent Eckhard avait été renvoyé chez lui avec pour toute prescription, du Doliprane. Mais une fois à son domicile, le patient de 54 ans avait commencé à avoir les jambes violacées, signe d’une embolie pulmonaire.
Admis le 29 septembre 2023 à 22 h 30 aux urgences de l’hôpital René-Dubos à Pontoise, Vincent Eckhard avait, le lendemain vers 15 h 30, 16 heures fait un malaise. Il avait alors reçu une injection en urgence et repris conscience, avant d’être ausculté par le Dr S. qui l’avait renvoyé à domicile avec du Doliprane, considérant que le patient souffrait d’une simple sciatique, rapporte Le Parisien.
« Aujourd’hui, je suis diminué »
Mais le lendemain de son retour à la maison, en découvrant au lever que ses jambes étaient devenues violacées, le quinquagénaire avait décidé de retourner aux urgences. Il souffrait en réalité d’une embolie pulmonaire bilatérale grave. Des caillots de sang obstruaient les artères de ses deux poumons.
Cet épisode avait entraîné son hospitalisation jusqu’au 20 octobre. Après quoi il avait eu droit à de la rééducation, jusqu’au 23 novembre. « J’ai réussi à remarcher, mais j’ai galéré. Aujourd’hui, je suis diminué », explique-t-il à nos confrères.
Se considérant comme quelqu’un de « conciliant » en temps normal, Vincent Eckhard a cette fois-ci estimé que ce qu’il lui était arrivé était grave. Il a donc saisi la direction de l’hôpital de Pontoise et en parallèle, a décidé de déposer une plainte à Enghien, le 20 décembre dernier, pour « exposition à risque de mort ou de mutilation par violation délibérée à une obligation de prudence ».
La médecin suspendue
Mis en relation avec le Dr Édouard Devaud, qui préside la commission médicale d’établissement, celui-ci lui a confirmé l’erreur médicale. « Il m’a expliqué qu’une chute de tension de plus de quatre points est pathologique et que c’est le signe d’une embolie pulmonaire grave », explique-t-il à nos confrères.
En conséquence, la médecin à l’origine de cette erreur médicale a été suspendue. Une « procédure disciplinaire à son encontre a été engagée le 19 janvier », souligne Vincent Eckhard. Le Dr Édouard Devaud lui a dit « que c’était la troisième fois qu’il y avait des problèmes avec elle ». Le Dr S., qui est une praticienne étrangère dont le diplôme est en cours de validation, était à Pontoise depuis moins de deux ans. Il ne lui restait que quelques mois à faire pour terminer cette phase de consolidation des compétences. Elle n’était d’ailleurs pas encore inscrite à l’ordre des médecins et Vincent Eckhard n’a donc pas pu signaler les faits auprès de l’institution.
De son côté, l’établissement a indiqué que la procédure d’indemnisation du patient « va suivre son cours ».
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