La propriétaire d’un lapin domestique a été identifiée grâce à des caméras de surveillances, après avoir déposé son animal devant les portes d’une animalerie à Mauguio (Hérault). La pauvre bête se trouvait dans un état cadavérique. Ses dents, excessivement longues, ne lui permettaient plus de s’alimenter. Une plainte a été déposée contre X par l’association la Ferme de doudou pour maltraitance et abandon.
Les faits se sont produits le 8 mai dernier, alors que la propriétaire d’un lapin domestique, une Montpelliéraine, a abandonné l’animal devant l’entrée d’une animalerie de Mauguio (Hérault), relate France Bleu. Mais c’était sans compter sur les caméras de surveillance. La plaque d’immatriculation du véhicule de l’auteure de cet acte a pu être relevée.
Des dents mesurant quatre centimètres !
La pauvre bête se trouvait alors dans un état pitoyable. Déshydratée, elle était par ailleurs excessivement maigre. « Ce lapin n’a pas eu de soins. C’est déplorable », a constaté l’association La Ferme du doudou. De plus, il ne pouvait pas ouvrir la bouche. Ses dents, mesurant quatre centimètres, l’empêchaient de manger depuis plusieurs semaines. « C’est du sadisme. Le lapin avait les dents jusqu’aux narines. Et à l’intérieur, cela faisait une boucle. Nous avons été obligés de le faire opérer pour lui enlever les dents. Cela fait au moins deux mois qu’il est dans cette situation. Les dents des lapins poussent continuellement si on ne leur donne pas une bonne alimentation », s’est encore indignée l’association, qui a remarqué que l’animal était cependant castré.
L’association la Ferme de doudou a porté plainte contre X pour maltraitance et abandon. La Montpelliéraine s’expose à une amende pouvant aller jusqu’à 30 000 €, ainsi qu’à deux ans d’emprisonnement.
La Ferme de doudou fait également remarquer que la plupart des abandons se produisent parce que les propriétaires se retrouvent face à la méconnaissance des besoins de leur animal de compagnie. De son côté, la Société protectrice des animaux (SPA) s’inquiète du nombre grandissant d’abandons des nouveaux animaux de compagnie (NAC) que sont les cochons d’Inde, les lapins, les chinchillas, les souris, ou encore les serpents. Selon elle, il y aurait « une corrélation directe avec l’achat impulsif de ces espèces en animaleries ou sur internet lors du premier confinement, abandonnées comme de vulgaires objets de consommation quelques mois plus tard ».
Vers un « certificat de sensibilisation »
Devant notamment l’augmentation des plaintes déposées pour maltraitance sur les animaux de compagnie mais aussi face à l’abandon de ceux-ci, le ministre de l’Agriculture Julien Denormandie a révélé en décembre 2020 la mise en place d’un « certificat de sensibilisation », qui sera signé avant tout achat ou adoption d’un animal, précise encore France Bleu. Ce certificat rappelle les obligations de soins, de vaccination et les coûts liés à la possession d’un animal.
Par ailleurs, le gouvernement prévoit de sanctionner plus durement ces actes de maltraitance. En l’occurrence les sanctions – qui s’inscrivent dans le cadre d’une proposition de loi contre la maltraitance animale, votée à l’Assemblée nationale le 29 janvier, et actuellement examinée par le Parlement – prévoient de passer à trois ans d’emprisonnement et à 45 000 € d’amende, ainsi que le précise France Bleu. Les ventes seront également plus encadrées, notamment celles qui se font via internet. Quant à celles qui se réalisent dans des véhicules ambulants, elles seront interdites.
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