Invité de l’émission Morandini Live dont l’édition spéciale du 13 décembre était consacrée à l’attentat qui a ensanglanté Strasbourg mardi dernier, le député des Bouches-du-Rhône Éric Diard a indiqué que des islamistes avaient infiltré certains services publics.
Co-rapporteur d’une mission d’information sur la radicalisation dans les services publics, Éric Diard a signifié qu’il existait « un vide juridique » concernant les fonctionnaires soupçonnés d’avoir embrassé la cause islamiste.
Une situation particulièrement préoccupante que le député (LR) des Bouches-du-Rhône a décrite en détail sur le plateau de l’émission Morandini Live diffusée le 13 décembre sur C-News.
« J’ai vu des fonctionnaires qui m’ont expliqué à plusieurs reprises que, même dans des fonctions comme la police, la gendarmerie ou l’armée, il y a des trous dans la raquette », a déclaré l’élu.
« Ça veut dire que ces services publics sont infiltrés par des terroristes ou par des islamistes radicalisés qui peuvent devenir des terroristes», poursuit M. Diard.
Et le député de revenir sur la situation au sein de l’administration pénitentiaire, présentée comme « une véritable poudrière ».
« Les prisons, c’est un bouillon de culture au niveau des radicalisés qui y sont détenus », souligne le co-rapporteur de la mission d’information sur la radicalisation dans les services publics avant d’ajouter que les islamistes incarcérés « commencent à contaminer des surveillants pénitentiaires ».
« Il y en a une faible proportion », explique le député qui assure néanmoins que les fonctionnaires de l’administration pénitentiaire reconnaissent que le problème existe bel et bien.
« Ils sont identifiés, ils sont surveillés », poursuit Éric Diard.
« C’est très inquiétant de nous dire qu’il y a des policiers ou des gendarmes [radicalisés]. Ce sont des gens qui sont armés, qui sont la rue et en qui l’on a toute confiance. […] Pourquoi les laisse-t-on dans la police ? », interroge Jean-Marc Morandini – abasourdi par les déclarations de son invité.
« Parce qu’il faut des preuves », rétorque le député avant d’ajouter qu’il faut parfois des « faits annexes » pour pouvoir révoquer les fonctionnaires incriminés.
« Vous êtes en train de nous dire qu’il y a des policiers radicalisés dans la rue, on sait qu’ils peuvent passer à l’acte et on les laisse armés ? Il n‘y a aucun moyen de les mettre dans un bureau et de leur enlever leur arme ? », questionne l’animateur.
« C’est ce qui se passe », répond l’élu des Bouches-du-Rhône.
« Par exemple, quand on identifie un douanier qui se radicalise, on le met dans un bureau. Mais est-ce que c’est la solution ? Ça veut dire qu’il y a un vide juridique pour faire face à ces personnes qui se radicalisent dans les différents services publics », conclut M. Diard.
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