Pour François Asselineau, lancer la procédure de destitution « obligerait M. Macron à rendre compte aux Français de ses actions »

14 janvier 2019 07:53 Mis à jour: 14 janvier 2019 07:53

Invité dans l’émission Les Incorrectibles diffusée sur Sud Radio le 13 janvier, François Asselineau a fait le point sur l’état de la procédure de destitution d’Emmanuel Macron qu’il appelle de ses vœux.

Ce dimanche, le président de l’Union populaire républicaine (UPR) est revenu sur l’appel qu’il a lancé aux parlementaires fin novembre afin d’initier une procédure de destitution du chef de l’État tel que le prévoit l’article 68 de la Constitution.

Une démarche qui s’appuie sur une liste d’une dizaine de « manquements constitutionnels irréfutables » répertoriés par l’ancien candidat à l’élection présidentielle sur le site de l’UPR.

Pour être enclenchée, la procédure de destitution doit d’abord passer par la réunion de 58 députés ou de 35 sénateurs autour d’une proposition de résolution visant à signaler à leurs collègues « ce qu’ils pensent être un manquement manifeste à la fonction du mandat présidentiel ».

Une première étape indispensable pour laquelle F. Asselineau n’a pour l’instant obtenu l’accord que d’un seul député : Franck Marlin, élu LR de l’Essonne.

« Où est passée l’opposition ? La France insoumise a déposé une motion de censure contre Philippe [le Premier ministre, ndlr], pourquoi ne veulent-ils pas déposer ce qui est l’équivalent d’une motion de censure contre Macron ? », s’interroge le président de l’UPR.

« Si on avait 150 députés qui lançaient cette procédure avec tous ces articles [constitutionnels, ndlr] qui sont ici violés – il y en a qui sont plus ou moins convaincants, je suis d’accord, mais il y en a qui sont absolument irréfutables – que se passerait-il ? Toute la presse nationale et internationale serait obligée de relayer ce document que pour l’instant on ne trouve que sur notre site en téléchargement et, d’un seul coup, M. Macron serait sous la pression nationale et internationale de répondre. »

« Cette procédure de destitution elle existe dans d’autres pays et elle a fonctionné dans d’autres pays », ajoute le dirigeant politique.

Et M. Asselineau de prendre l’exemple du Brésil où Dilma Rousseff a été destituée

« Au Brésil en 2015, il y a eu exactement l’équivalent des ‘gilets jaunes’. À travers tout le Brésil, tous les samedis, la population brésilienne défilait. Ça a duré un an et demi. Dans un premier temps, les députés et les sénateurs ont dit : ‘Non, on ne peut pas lancer la procédure de destitution contre la présidente Dilma Roussef. Finalement, il y a eu une telle situation de blocage qu’ils ont été obligés de la lancer et comme Mme Rousseff avait violé la Constitution sur des questions de loi de Finances, elle a été destituée. »

« Je ne vois pas pourquoi lancer la procédure de destitution [en France, ndlr] serait impossible, cela obligerait au contraire M. Macron à faire ce qu’il ne veut pas : rendre compte aux Français de ses actions », conclut l’ancien collaborateur de Jacques Chirac et de Charles Pasqua.

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