Le secrétaire général de l’ONU a jugé mardi, dans un entretien au quotidien espagnol El País, qu’une négociation de paix visant à mettre fin au conflit en Ukraine n’était « pas possible en ce moment ».
« Malheureusement, je pense qu’en ce moment, une négociation pour la paix n’est pas possible » et « je ne vois aucune possibilité d’obtenir immédiatement (…) un cessez-le-feu global », a déclaré Antonio Guterres dans cet entretien. « Il est clair que les (deux) parties sont complètement engagées dans la guerre » et sont « convaincues qu’elles peuvent gagner », a ajouté le secrétaire général de l’ONU. M. Guterres dit toutefois « espérer » qu’il soit possible « dans l’avenir » d’amener la Russie et l’Ukraine à la table des négociations. Ces déclarations interviennent alors que la Russie célèbre mardi la victoire de 1945 sur l’Allemagne nazie, grand-messe patriotique annuelle.
Devant des milliers de soldats et l’élite politique russes réunis sur la place Rouge de Moscou, le président Vladimir Poutine a appelé à « la victoire » et accusé les pays occidentaux d’orchestrer une « guerre » contre la Russie. Dans ce contexte, la Chine, qui se présente comme un interlocuteur neutre dans le conflit en Ukraine malgré sa proximité avec la Russie, tente de se poser en médiateur. Son ministre des Affaires étrangères, Qin Gang, qui fait cette semaine une tournée en Europe, doit ainsi se rendre successivement en Allemagne, en France et en Norvège.
Des « arsenaux diplomatiques » pour remplacer les « balles »
En recevant au monastère de Yuste (ouest de l’Espagne), le prix européen Charles-Quint des mains du roi d’Espagne Felipe VI, M. Guterres a jugé que les « valeurs universelles, les principes et les idées qui nous unissent comme famille humaine (…) n’ont jamais été aussi menacés depuis la création des Nations Unies et de l’Onu ». L’ « invasion russe de l’Ukraine, qui viole la Charte des Nations Unies et le droit international, cause au pays et à sa population des souffrances et des destructions massives et s’ajoute à une dislocation économique mondiale provoquée par la pandémie de Covid-19 », a-t-il encore dit. C’ « est pour cela que nous devons hausser le ton et réaffirmer ces valeurs. Et nous avons surtout besoin de paix », a-t-il ajouté, appelant de ses vœux des « arsenaux diplomatiques » pour remplacer les « balles ».
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