Pour Jordan Bardella, « la France n’est ni un hôtel ni un guichet social : on ne peut pas continuer d’offrir des prestations à la terre entière »

14 février 2019 13:49 Mis à jour: 14 février 2019 18:42

Présent sur le plateau de l’émission Punchline lundi dernier, Jordan Bardella a répondu aux questions de Laurence Ferrari concernant le programme du Rassemblement national (RN) pour les échéances européennes, notamment en ce qui concerne l’immigration.  

Invité sur C-News pour débattre de l’actualité le 11 février, Jordan Bardella a été amené à s’exprimer sur plusieurs sujets tels que la crise des Gilets jaunes, la taxe carbone ou les tensions diplomatiques entre la France et l’Italie.

Il est également revenu sur le programme du Rassemblement national en vue des échéances européennes, abordant notamment la question de l’immigration considérée comme un des points clés des prochaines élections.

Interrogée par Laurence Ferrari, la jeune tête de liste en a profité pour mettre en avant la proximité politique entre Marine Le Pen et le ministre de l’Intérieur transalpin, Matteo Salvini.

« Nous défendons le retour aux frontières nationales avec une coopération évidente avec nos alliés, cela fait des années que nous travaillons avec M. Salvini au Parlement européen », a confié M. Bardella.

Le jeune homme de 23 ans a également souligné que la France et l’Italie pourraient « trouver un certain nombre de points d’accord » sur le règlement de la question migratoire à l’échelle européenne, au cas où son parti arriverait au pouvoir.

« Beaucoup de Français se demandent où va l’argent »

Revenant sur la situation de la France, il a expliqué que le Rassemblement national ferait «évidemment des économies sur l’immigration parce que cela coûte énormément d’argent ».

« Il faut être très clair : beaucoup de Français se demandent où va l’argent. La France n’est ni un hôtel ni un guichet social, on ne peut pas continuer d’offrir des prestations sociales à la terre entière », a-t-il ajouté.

Et le candidat de pointer du doigt le coût de l’Aide médicale d’État (AME) :

« Les soins gratuits pour les clandestins c’est bien gentil, mais quand vous avez 1 Français sur 3 qui n’a plus les moyens de se soigner correctement et que vous avez des milliers d’entre eux qui font appel au crédit pour se soigner, ça me pose un problème. »

« Le droit d’asile a totalement été dévoyé »

Questionné sur l’opportunité de revoir le droit d’asile – principe inscrit dans le préambule de la Constitution du 27 octobre 1946 et intégré au bloc de constitutionalité qui stipule que « tout homme persécuté en raison de son action en faveur de la liberté a droit d’asile sur les territoires de la République » –, Jordan Bardella n’a pas hésité à dénoncer un certain nombre de dérives.

« Je pense que le droit d’asile a totalement été dévoyé. On a atteint un nombre record de demandes. Le problème est que beaucoup des demandeurs d’asile qui sont déboutés ne sont pas reconduits à la frontière et restent donc à la charge de la collectivité, à la charge des Français. »

« Nous sommes favorables, comme monsieur Salvini je pense, à ce que le droit d’asile soit traité dans les pays d’origine, dans les ambassades ou dans les consulats, de manière à ce que l’on puisse se protéger, parce que l’Afrique est une bombe démographique, parce que de nombreux migrants vont continuer d’affluer sur nos côtes », a-t-il précisé.  

Un enjeu fondamental pour celui qui occupe aussi le poste de porte-parole du Rassemblement national aux côtés de Sébastien Chenu et Julien Sanchez.

« La question est aujourd’hui très simple : est-ce que l’on accepte cette ruée progressive vers l’Europe, ou est-ce que l’on décide de mettre en place une politique dissuasive d’immigration ? Je fais le second choix », a expliqué Jordan Bardella.

Des déclarations accueillies avec une certaine ironie par Jean-Claude Dassier, journaliste et chef d’entreprise qui officie régulièrement en tant que chroniqueur sur la chaîne C-News.

« Le rétablissement des frontières et l’Europe, c’est acrobatique. Bonne chance », conclut l’ancien président de l’Olympique de Marseille.

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