La présence du chacal doré a été repérée pour la première fois en Loire-Atlantique, précisément à Saint-Molf. Cette découverte a été faite le 25 avril dernier, via un dispositif de piège photographique mis en place par la Fédération départementale des chasseurs sur cette commune, située près de Guérande et non loin de La Baule.
L’Office français de la biodiversité (OFB) l’a confirmé, il s’agit bien d’un chacal doré ou Canis aureus de son nom latin, une espèce sauvage de canidé, rapporte Actu.fr. En France, il a été repéré pour la première fois en 2017 en Haute-Savoie, et depuis il a fait d’autre apparitions, entre autres en mars 2022 dans le Finistère.
« Ces observations concernent des individus isolés »
« C’est la première fois que cette espèce est visible dans le département », stipule un communiqué commun de la préfecture de Loire-Atlantique et de l’OFB, ce mercredi 10 mai. C’est sur un cliché noir et blanc – pris avec un dispositif de piège-photographique dont le but est de suivre la faune sauvage – que l’animal sauvage a pu être identifié. L’Office français de la biodiversité (OFB) et un groupe d’experts internationaux ont analysé ces images, validant qu’il s’agissait bien d’un chacal doré.
La première fois que cet animal sauvage a été observé en France, c’était en 2017 en Haute-Savoie. Par la suite, il a été vu à plusieurs reprises dans divers départements, à savoir les Deux-Sèvres, les Bouches du Rhône, et plus récemment dans l’Essonne, le Finistère et les Alpes Maritimes, précisait l’OFB dans un communiqué daté du 13 mars dernier. Toutefois il est question d’individus isolés, ne permettant pas pour l’heure de déceler « des groupes ou des preuves de reproduction dans le pays », est-il mentionné.
Le chacal doré s’est installé en France https://t.co/YJieVRZck4 via @Sciences_Avenir
— Jean Rev (@Rev_de_Presse) May 12, 2023
Les autorités surveillent de près sa présence sur le territoire
Le ministère de la Transition écologique et de la Cohésion des territoires surveille de près la présence du chacal doré dans l’Hexagone, soulignent nos confrères. Il a demandé à l’OFB de rassembler les données concernant cette espèce, afin de suivre son arrivée ainsi que son établissement sur le territoire.
Tous les indices tels que poils, excréments, urines, ou encore photos et vidéos de l’animal sont collectés sur le terrain par le réseau Loup-Lynx. Cet animal se nourrit de proies comme les reptiles, les amphibiens et les oiseaux, mais aussi parfois de matières végétales. Le chacal « affectionne les zones humides, marais et berges de cours d’eau et il n’est pas gêné par la présence humaine. Il évite en revanche les zones avec présence de loups et les secteurs concernés par un enneigement important », stipule encore l’OFB.
Possédant une queue courte et une couleur souvent dorée, le chacal doré est, tout comme le renard, un prédateur opportuniste. Il pèse entre 7 et 17 kilos et sa taille est supérieure à celle du renard, avec une hauteur au garrot d’environ 50 cm.
Il ne peut être chassé
Le chacal doré est présent en Europe depuis plus de 2000 ans, principalement dans la région des Balkans. Mais il a petit à petit colonisé l’ouest et le nord du continent, à partir des années 1960. Dans les années 1980, sa présence a été détectée en Italie et en Autriche, puis dans l’est de l’Allemagne dans les années 1990, et enfin en Suisse en 2011, explique l’OFB.
En outre, cette espèce ne peut être considérée « comme une espèce exotique introduite par l’homme ». Il « fait donc partie du patrimoine naturel européen », explique enfin l’OFB dans son communiqué, ce qui « impose aux États membres de s’assurer du maintien de ses populations dans un état de conservation favorable ». Il va donc sans dire que le chacal doré ne peut être chassé.
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