Pour le député LREM Patrick Vignal, il est normal de mentir aux Français pour leur « donner une vision d’espérance »

3 avril 2019 16:12 Mis à jour: 3 avril 2019 19:45

Invité sur le plateau de C-News ce lundi, Patrick Vignal, député LREM de la 9circonscription de l’Hérault, a expliqué à ses interlocuteurs qu’il trouvait normal de ne pas dire la vérité aux Français.

Le 1er avril, Patrick Vignal faisait partie des personnalités composant le plateau de l’émission animée par Laurence Ferrari. Très en verve, l’ancien membre du Parti socialiste (PS) s’est exprimé à propos de la nomination de Sibeth Ndiaye au poste de porte-parole du gouvernement, revenant notamment sur la polémique née de propos rapportés par L’Express en juillet 2017.

Selon l’hebdomadaire, l’ancienne chargée de communication d’Emmanuel Macron aurait ainsi déclaré qu’elle assumait « parfaitement de mentir pour protéger le président » au cours d’une conversation avec un journaliste du magazine survenue quelque temps après l’élection présidentielle.

Des propos largement repris depuis la nomination de Mme Ndiaye au porte-parolat. À l’issue de son premier conseil des ministres le 1er avril, l’intéressée a d’ailleurs jugé bon de donner sa propre version, affirmant que les paroles qui lui étaient prêtées avaient été « sorties de leur contexte » et qu’elles avaient « été tronquées ».

Revenant sur la polémique ayant animé les médias ces jours-ci, Patrick Vignal n’a pas hésité à défendre Sibeth Ndiaye. « S’il faut dire la vérité aux Français, cela veut dire dix ans de sang et de larmes. Vous confondez tout sur ce coup-là », a-t-il assuré à Clément Viktorovitch, chroniqueur de l’émission animée par Laurence Ferrari.

« Vous voulez que je vous parle de dossiers importants ? Vous voulez que je vous parle de dossiers de terrorisme ? Vous voulez dire la vérité aux gens sur ce sujet-là ? Vous voulez dire la vérité aux gens sur le chômage ? Aujourd’hui, il faut donner une vision d’espérance aux Français. Le problème de la politique n’est pas de mentir, c’est de faire les choses. Vous êtes toujours en train de laver plus blanc que blanc. J’ai compris une chose : les gens qui sont les plus transparents, à l’arrivée, ce ne sont pas eux les plus transparents. »

« On a un gouvernement qui est renouvelé, une personne qui a des choses à dire et à faire, et vous restez braqué sur un tweet », a-t-il ajouté.

Des déclarations qui ont passablement surpris Clément Viktorovitch : « Je me réjouis que la clarté soit faite : vous venez d’expliquer que non seulement le mensonge ne vous choquait pas en politique, mais que, de surcroît, il était justifiable quand il s’agissait de donner de l’espoir aux Français plutôt que de leur dire la vérité. On voit quel est votre logiciel politique. Je pense au contraire qu’il faut être transparent, qu’il faut dire la vérité. »

« Que vous me disiez que les affirmations de mensonge ne sont pas justifiées, nous pourrions en débattre. Mais que vous me disiez que cela ne vous choque pas et que vous m’expliquiez même que pour vous, mentir en politique est normal, les bras m’en tombent ! Mais au moins, on comprend très bien l’image que vous vous faîtes de la fonction politique dans ce pays », conclut le chroniqueur.

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