Pour le général Soubelet, « les images diffusées ces derniers jours par les médias sont toujours aussi désolantes »

7 janvier 2019 21:30 Mis à jour: 7 janvier 2019 21:30

Ancien numéro 3 de la gendarmerie nationale, le général Soubelet a livré son sentiment sur la situation en France au lendemain de l’acte VIII du mouvement des « gilets jaunes ».

Général de corps d’armée et ex-numéro trois de la gendarmerie nationale, Bertrand Soubelet avait fait parler de lui en 2016 au moment de la publication de son livre Tout ce qu’il ne faut pas dire : Insécurité, Justice : un général de gendarmerie ose la vérité.

Véritable succès de librairie avec plus de 100 000 exemplaires vendus, l’ouvrage dressait un bilan sans concessions de l’état du pays.

En 2013, cet ancien élève de Saint-Cyr avait déjà dénoncé les dérives du système judiciaire pendant une audition devant la mission parlementaire d’information et de lutte contre l’insécurité de l’Assemblée nationale, exposant avec franchise les difficultés rencontrées par la gendarmerie dans le cadre de sa lutte contre la délinquance.

Des prises de position courageuses qui avaient signé la mise au placard du général dont la carrière avait subi un coup d’arrêt aussi soudain que brutal.

Au lendemain de la mobilisation des « gilets jaunes » dans le cadre de l’acte VIII, le général Soubelet a donné son sentiment sur la situation à travers un message publié sur sa page Facebook.

« Voila quelques jours que 2019 a débuté et malheureusement rien ne change », commence l’officier.

« Les images diffusées ces derniers jours par les médias sont toujours aussi désolantes. Tout d’abord parce qu’elles ne sont pas le reflet de la réalité du terrain partout en France et ensuite elles mettent en exergue des comportements inadmissibles », poursuit B. Soubelet.

Rompu au maintien de l’ordre, le militaire condamne toutes les violences commises dans le cadre des rassemblements des « gilets jaunes », qu’elles soient l’œuvre de personnes infiltrées dans les rangs des manifestants ou de membres des unités de la police et de la gendarmerie nationale.

« S’attaquer à Paris aux locaux d’un ministère, y commettre des dégradations au point de menacer un ministre de la République est inacceptable. Quelle que soit l’opinion qu’on peut avoir du ministre considéré ou du gouvernement auquel il appartient. »

« De la même manière, frapper des membres des forces de l’ordre qui interdisent un pont piétonnier à Paris alors que l’ambiance est calme démontre un état d’esprit incompatible avec une expression démocratique responsable », ajoute M. Soubelet.

« La demande d’un changement dans la conduite du pays ne peut pas prendre la forme de telles violences. »

« Je voudrais également dire deux mots sur les images de violences exercées par des policiers ou des gendarmes qui circulent sur les réseaux sociaux. Elles révèlent pour la plupart d’entre elles une tentative de manipulation et de désinformation car elles sont isolées des événements qui ont précédé la réaction des forces de sécurité », explique le haut gradé.

« En revanche, lorsque des membres des forces de l’ordre commettent des fautes lourdes il faut être sans pitié, comme avec les casseurs. »

Un message clair et ferme qui n’a pas empêché le général Soubelet « de souhaiter à notre pays, celui que nous aimons, pas celui qu’on essaie de nous imposer, de retrouver au plus vite son équilibre et son audace et à chacun de connaître les joies et la réussite qu’il mérite. »

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