L’interdiction de l’abaya à l’école « ne règle pas la question de fond », qui « traduit sans doute une volonté de repli identitaire », a estimé jeudi le secrétaire général de l’enseignement catholique, affirmant que ce sujet est « beaucoup moins prégnant » dans les établissements qu’il supervise.
« Je ne dis pas qu’il ne fallait pas l’interdire », a dit Philippe Delorme, lors de la conférence de presse de rentrée. Cependant, cette décision du gouvernement « ne règle pas la question de fond », qui est « pourquoi des jeunes, de différents groupes (…) ont-ils besoin de s’identifier de cette façon là ? ».
Par ailleurs, a-t-il regretté, l’interdiction est « venue d’en haut » – à savoir, du ministre de l’Éducation –, alors que les chefs d’établissements et les équipes éducatives sont les plus « à même de répondre à cette problématique », car « chaque situation est unique », selon lui.
« On essaie d’avoir des règlements qui favorisent le dialogue »
Cette question est cependant « beaucoup moins prégnante » dans les établissements catholiques – où ne s’applique pas la loi de 2004 interdisant à l’école les signes ou tenues manifestant une appartenance religieuse – et où les convictions religieuses ne « sont pas mises à la porte », a souligné M. Delorme.
« On aurait eu peut-être deux-trois cas qui se sont présentés à la rentrée, mais qui ont été réglés sans aucune difficulté », a-t-il dit. L’abaya n’est pas pour autant autorisée dans les établissements catholiques, mais ce point n’est pas intégré aux règlements « parce qu’on essaie d’avoir des règlements qui favorisent le dialogue », a-t-il poursuivi.
Les écoles catholiques ont à cœur d’accueillir la « différence » des élèves, selon M. Delorme : « pour nous, un jeune a le droit de dire d’où il vient, ce qu’il vit et ce à quoi il croit ».
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