Les travailleurs sans papiers, à l’exception de ceux qui ont des attaches familiales, ne doivent pas être régularisés mais au contraire expulsés car ce sont « les plus faciles » à reconduire, a affirmé jeudi le chef des députés LR Olivier Marleix.
« Quand ils n’ont pas d’attaches familiales, en réalité, c’est ce qu’il y a de plus facile à faire. Si on ne les reconduit pas eux, on ne reconduira personne », a estimé M. Marleix, interrogé sur Sud Radio sur la régularisation de certains travailleurs sans papiers dans les métiers en tension prévue par le projet de loi immigration dont l’examen débute en séance lundi.
« Quand j’ai un clandestin qui a 20 ou 30 ans, qui a été étudiant étranger et qui essaie de rester là, je dis non, je suis désolé, je ne peux rien faire pour vous parce que objectivement, ce sont les seuls qu’on peut humainement reconduire à la frontière sans que ce soit un drame », a-t-il argumenté. La reconduite de ces travailleurs doit « être un objectif », a-t-il insisté.
Les députés LR voteront contre le projet de loi du fait de cette « mesure particulièrement inacceptable, les régularisations massives que permettra ce texte », a-t-il répété. M. Marleix a indiqué que son groupe déciderait ce jeudi s’il voterait la motion de rejet préalable du texte, qui sera défendue lundi par les écologistes à l’ouverture des débats à l’Assemblée nationale.
Si cette motion de rejet du texte était votée, cela reviendrait à ce que la discussion entre l’Assemblée et le Sénat se poursuive sur la base du texte adopté au Sénat, beaucoup plus à droite que celui issu de la commission des lois à l’Assemblée. « C’est une solution assez tentante. Après, on n’a pas forcément les mêmes motivations que les écologistes. C’est un peu ce qui me fait hésiter », a-t-il dit.
Cette motion a cependant peu de chances d’être adoptée dans la mesure où le RN a laissé entendre qu’il ne la voterait pas.
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