Si la vague de froid, qui a touché plusieurs régions de France, a surpris bon nombre de personnes, les plus durement touchés restent les sans-abri. Malgré le plan grand froid déployé dans plusieurs départements concernés, de nombreux sans-abri préfèrent malgré tout rester dehors, alors même que des places sont disponibles dans des hébergements d’urgence.
Le rôle de Perrine Dequecker, chargée de communication de l’association Aurore, est de soigner les sans-abri et de leur trouver un hébergement, rapporte Le Figaro. Mais c’est aussi les accompagner dans leurs démarches administratives, ou encore en les aidant à renouer avec leurs familles. Un travail de longue haleine, qui demande parfois « plusieurs années », explique Perrine Dequecker, car il ne s’agit pas de les brusquer mais de les « convaincre de se faire aider, sans les forcer ».
#Grandfroid ❄️
Du fait du radoucissement des températures, le @Prefet75_IDF a décidé de lever le plan Grand froid à #Paris. Les services de l’État restent cependant mobilisés pour venir en aide aux personnes sans abri.
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— Préfecture de la région d’Île-de-France (@Prefet75_IDF) February 16, 2021
Selon Perrine Dequecker, si nombreux sont les sans-abri qui refusent d’être hébergés dans des centres, c’est pour des raisons diverses. L’une des principales causes est la perte de repères car en quittant un lieu, le sans-abri perd sa « vie de quartier », ses habitudes, ses liens avec les gens, aussi bien avec les commerçants que les habitants. « Perdre sa place dans la rue, déplacer ses affaires », c’est quitter cette vie sociale à laquelle ils sont habitués, « c’est perdre tout ce qu’il leur reste », explique encore Perrine Dequecker au Figaro.
Une autre raison est la déstabilisation qu’entraîne le fait de se « se retrouver entre quatre murs du jour en lendemain, ça peut être synonyme d’oppression », précise Perrine Dequecker. De même qu’une forte promiscuité, les vols, les violences, le fait d’être séparé de leur animal de compagnie, ou encore dormir dans des lits alors qu’ils sont habitués à la dureté du sol, peuvent être des raisons de refuser les centres d’hébergement pour certains d’entre eux.
#JeVeuxAider
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Maraube.
Faire des courses.
Garder les liens.
La nature.
Nos aînés.
Les sans abri.
Un seul geste pour faire plaisir à des milliers de personnes.
Solidarité ; la plus grande valeur…@ReserveCivique pic.twitter.com/ZZ7kn8Auiw— Modou moustapha Fall (@FallmotafaFall) February 16, 2021
Outre toutes ces raisons, le 115, qui est le numéro d’assistance pour les personnes sans-abri, ne répond pas toujours et propose peu de places dans les centres d’hébergement. Démoralisés, un grand nombre de sans-abri ont alors cessé de demander de l’aide.
Perrine Dequecker soulève également le fait qu’actuellement, « un quart des places dans les centres d’hébergement d’urgence sont occupées par des personnes qui ont un emploi stable. Faute de place, elles ne peuvent rejoindre des logements sociaux et ainsi libérer des places pour d’autres sans-abri ». Selon elle, il est donc nécessaire de repenser totalement la politique de logement.
Le nombre de refus reste toutefois relativement faible, comparé aux personnes hébergées dans des centres d’hébergement d’urgence. En Île-de-France, 100 000 personnes ont été hébergées chaque nuit et les pouvoirs publics ont fait des efforts importants dans ce domaine. La ministre du Logement a par ailleurs promis de faire construire 250 000 logements sociaux en France d’ici 2022, souligne Le Figaro.
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