L’exhumation du dictateur Francisco Franco de son mausolée monumental met fin à un « affront », à une « anomalie pour une démocratie européenne », s’est félicité jeudi le chef du gouvernement espagnol Pedro Sanchez.
« Cette décision met fin à l’affront moral de l’apologie de la figure d’un dictateur dans un espace public », a déclaré dans une allocution solennelle le socialiste qui avait fait de cette exhumation une priorité depuis son arrivée au pouvoir en juin 2018.
Elle met également « fin à une anomalie pour une démocratie européenne », a-t-il dit, ce mausolée étant sans équivalent dans d’autres pays d’Europe occidentale ayant été dirigés par des dictateurs.
L’hommage au dictateur une offense à notre démocratie( selon Sanchez)
« L’hommage public à ce dictateur était plus qu’un anachronisme et une anomalie, c’était une offense à notre démocratie », a poursuivi M. Sanchez.
« Notre démocratie gagne en prestige à nos propres yeux mais aussi aux yeux du monde entier », a jugé le chef du gouvernement, selon lequel « l’Espagne actuelle est le fruit du pardon mais elle ne peut pas être le produit de l’oubli ».
#Exhumation de #Franco : «L’objectif est d’ôter à la basilique du mausolée toute référence à Franco»#Espagne
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Francisco Franco, qui a dirigé l’Espagne d’une main de fer de 1939 jusqu’à sa mort en 1975, a été exhumé jeudi du mausolée du « Valle de los Caidos » près de Madrid, 44 ans après la fin d’un régime dont les plaies ne sont toujours pas refermées.
La dépouille du vainqueur de la sanglante guerre civile espagnole (1936-1939) a été transférée au cimetière de Mingorubbio dans le nord de Madrid, où repose son épouse.
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