Pour Zineb El Razhoui, « il y a encore un tabou sur l’antisémitisme qui tue aujourd’hui en France »

14 février 2019 21:36 Mis à jour: 9 juillet 2019 18:15

Invitée sur le plateau de L’heure des pros le 13 février, la journaliste Zineb El Razhoui est revenue sur les profanations de lieux de culte catholiques et les actes antisémites déplorés ces jours-ci en France.

Chroniqueuse régulière de l’émission présentée par Pascal Praud sur C-News, l’ancienne plume de Charlie Hebdo s’est exprimée à propos des profanations dont plusieurs églises ont fait l’objet depuis le début du mois de février, ainsi que sur les inscriptions antisémites taguées en région parisienne, notamment les croix gammées recouvrant les portraits de Simone Veil.

Alors que certains ont été prompts à soupçonner les Gilets jaunes d’être à l’origine des différents tags anti-juifs découverts à Paris, Zineb El Razhoui estime pour sa part que l’antisémitisme le plus radical vient des fondamentalistes islamistes.

« Je pense que pour lutter contre l’antisémitisme, il faut d’abord l’identifier, savoir d’où il vient, le nommer par son nom », commence la jeune femme.

« Le problème est qu’il y a encore un tabou sur l’antisémitisme qui tue : celui qui tue aujourd’hui en France, c’est l’antisémitisme islamique ; et beaucoup ne veulent pas le nommer par son nom. »

« Je ne dis pas qu’il n’y a pas d’antisémitisme résiduel qui pourrait connaître une forme de résurgence, mais celui qui tue, c’est l’antisémitisme islamique », ajoute la journaliste avant de faire référence aux assassinats de Sarah et Ilan Halimi, ainsi qu’aux trois enfants juifs abattus par Mohamed Merah à l’école Ozar Hatorah en 2012.

« Une idéologie qui cible la religion chrétienne »

Revenant sur les actes de vandalisme et les profanations dont plusieurs églises ont été la cible depuis une dizaine de jours, Mme El Razhoui a de nouveau pointé du doigt l’influence de l’islam radical.

« Si on ignore probablement qui sont les individus qui ont commis cet acte, il y a quand même un contexte international. Regardez aujourd’hui qui commet des attentats dans les églises d’Orient, qui s’en prend aux chrétiens d’Orient quasiment décimés. Il n’y a pas plus triste condition aujourd’hui que d’être chrétien en Irak, en Égypte ou en Syrie. »

« Il y a quand même une idéologie aujourd’hui qui cible la religion chrétienne. Je ne peux pas m’empêcher de faire le lien en France entre la montée de l’antisémitisme, le début de ce type d’actes de profanation d’églises et la montée de l’islamisme », conclut l’auteur de l’ouvrage Détruire le fascisme islamique.

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