Si l’on ne peut parler de méfiance des Français à l’égard du chef de l’État, on peut néanmoins pointer une certaine défiance. Un phénomène qui s’observe même au sein du camp macronien. D’après un sondage Ifop pour Le JDD, 72% des Français se disent mécontents du président de la République.
La cote de popularité d’Emmanuel Macron connaît une chute importante depuis le 1er tour de la présidentielle et celle-ci s’observe même parmi ses électeurs. On constate chez ces derniers que 75% sont satisfaits et 25% ne le sont pas, ce qui représente une perte de 5 points par rapport au dernier baromètre Ifop-JDD.
Une cote très en baisse chez les retraités et les classes moyennes
Outre leur défiance vis-à-vis du chef de l’État, les Français n’affichent guère plus de satisfaction vis-à-vis de la Première ministre Élisabeth Borne, dont la cote de popularité connaît elle aussi une baisse. Seuls 27% des Français se montrent satisfaits d’elle, soit 73% d’insatisfaits, selon un sondage Ifop pour Le JDD réalisé selon la méthode des quotas auprès d’un échantillon représentatif de 1935 personnes, âgées de 18 ans et plus, du 14 au 21 septembre 2023.
La cote de satisfaction de la Première ministre est très proche de celle obtenu par Emmanuel Macron, 28 % des sondés étant satisfaits de lui, soit une perte de 2 points dans le baromètre Ifop-JDD. À noter que cette cote a particulièrement baissé chez les retraités (de 4 points), mais également chez les classes moyennes.
Les Français lui reprochent d’être « déconnecté », « inactif » et ne prenant « aucune initiative »
Nos confrères expliquent qu’Emmanuel Macron est confronté aux attentes insatisfaites des Français, un constat qui s’est récemment vérifié avec la venue de Charles III et Camilla, révélant que le chef de l’État préférait recevoir le couple royal en grandes pompes plutôt que de soucier de son propre peuple. À ce propos, les personnes sondées lui reprochent d’être « déconnecté ». D’autres critiques fusent, Emmanuel Macron étant considéré comme un « inactif », qui ne prend « aucune initiative » et ne « bouge pas assez », bref ! un « roi fainéant ».
À noter également que les Français se préoccupent davantage de leur pouvoir d’achat que de « l’immigration ou la sécurité qui saturent l’espace médiatique », a décrypté Frédéric Dabi, directeur général de l’institut de sondage Ifop.
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