OPINIONS

Pourquoi les grands médias constituent désormais la plus grande menace pour la démocratie

novembre 19, 2022 17:15, Last Updated: novembre 19, 2022 20:27
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Quelle est la plus grande menace pour la démocratie ? La technologie ? Non. Le manque de jeunes en politique, l’inégalité sexuelle ? Non, et non. La crise climatique peut‑être ? Encore une fois, non. Les machines à voter ? Toujours pas.

Selon un récent sondage commandé par le New York Times, 59% des électeurs inscrits pensent que les grands médias sont la plus grande menace pour la démocratie américaine. Pour être clair, pas les médias sociaux et les médias mainstream.

Cette méfiance est due en partie à une désinformation croissante. Il est devenu difficile de faire la part entre ce qui repose sur les faits et ce qui est fabriqué. Pourtant, les fact‑checkers ne manquent pas. Mais cette nouvelle tendance de vérification est des plus perméable. Les sites de fact‑checking les plus réputés se noient dans une façon penser incohérente et trompeuse. Au lieu de s’obstiner à rechercher la vérité, ils suivent des biais cognitifs dangereux qui les amènent à déformer régulièrement la vérité.

Tout cela soulève une question assez importante : si les arbitres autoproclamés de la vérité ne sont pas dignes de confiance, à qui devons‑nous faire confiance ?

Il y a également une délicieuse ironie dans le fait que le New York Times ait réalisé le sondage susmentionné. Le journal est régulièrement accusé de transformer les narratifs, de mettre en avant des informations non factuelles. L’année dernière, Ashley Rindsberg, une journaliste d’investigation de renom, a publié The Gray Lady Winked [La dame grise clignait de l’œil, ndt.], un excellent livre décrivant les nombreuses façons dont le New York Times a, pendant des années, sciemment trompé le peuple américain.

Comme le démontre Ashley Rindsberg, le New York Times, qui est peut‑être le journal le plus influent au monde, a le pouvoir d’affecter les guerres et de façonner la culture américaine à l’image qu’il souhaite. Les autres journaux couvrent l’actualité, le New York Times, nous dit‑on, la crée.

Bien sûr, il est injuste de critiquer le New York Times sans reconnaître que bien d’autres grands médias se livrent également à du journalisme douteux. Hier à peine, on nous poussait à nous confiner, porter des masques, faire la queue pour nous faire tester, recevoir un vaccin. Depuis lors, tout le monde sait fort bien ce que valent les médias mainstream.

Manifestation contre les vaccins Covid, le 8 septembre 2022 au Bundestag, Berlin. (JOHN MACDOUGALL/AFP via Getty Images)

Finalement, nous avons tous été témoins de la dévastation causée par ce confinement planétaire qui a vu des petites entreprises par milliers réduites à néant.

Nos esprits ont été manipulés par des narratifs soigneusement élaborés pendant des années, voire des décennies. Comme l’a déjà fait remarquer Samuel Lopez De Victoria, psychothérapeute et écrivain, les médias utilisent un certain nombre de méthodes de manipulation pour semer les graines de la conformité et du respect. Il s’agit notamment de diffuser sur les ondes les propos de prétendus spécialistes validant des points de vue très spécifiques. Si quelqu’un remet en question un illustre personnage de ce type, on lui rétorque avec mépris : « Êtes plus savant qu’un expert ? Non ? Alors taisez‑vous et prenez votre médicament. »

Une autre méthode utilisée par les médias grand public est de ridiculiser les opposants et de les cataloguer. « Je suis souvent amusé par les adjectifs intéressants utilisés par un partisan d’un camp contre l’autre », a déclaré Samuel De Victoria. Le psychothérapeute a ensuite énuméré quelques‑uns de ces adjectifs en question, dont « raciste », « nazi », « ceci cela‑phobe », « insignifiant », « assassin », etc. « En appliquant ces étiquettes à une personne, on la fige, on l’isole et on la place dans un camp. Et en réalité, c’est très efficace. Aujourd’hui, il n’est pas rare de voir des critiques objectives se heurter à des remarques désobligeantes et à des attaques ad hominem, souvent de la part d’individus qui prétendent privilégier la vérité sur tout le reste. »

Enfin, selon Samuel De Victoria, les médias utilisent la répétition pour renforcer certains messages. « Les tyrans les plus accomplis de l’histoire ont utilisé les émotions fortes et la répétition à leur avantage. La plupart d’entre eux l’ont fait assurément. Joseph Goebbels, le propagandiste nazi, a déclaré que ‘la technique de propagande la plus brillante ne donnera aucun résultat si on n’a pas constamment à l’esprit un principe : elle doit se limiter à quelques points et les répéter en boucle.’ »

Nous avons été nourris par le narratif des vaccins pour découvrir que toute cela était en réalité bâti sur le sable. En psychologie, on appelle cela l’effet de simple exposition. Les gens ont tendance à développer une préférence pour les choses qui leur sont familières. Le fait de s’habituer à une chose les entraîne à mépriser celles qu’ils ne connaissent pas. Dans certains cas, cela engendre également un faux sentiment de sécurité. Par exemple, cela pousse les gens à suivre des sources qui ont peu d’intérêt à fournir des informations exactes, uniquement par habitude.

Les populations perdent donc confiance dans leurs institutions, médias y compris. Du fait de narratifs qui ne servent qu’à attiser les conflits, les divisions s’accentuent et le rejet des grands médias se poursuit immanquablement.

Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.

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