Le vieil adage selon lequel manger une pomme par jour éloigne le médecin peut avoir un fondement scientifique après tout, car la littérature médicale regorge de résultats attestant des bienfaits de ce fruit pour la santé.
Une étude a montré que le fait de manger une pomme par jour pendant quatre semaines permettait de réduire de 40% les taux sanguins du complexe lipoprotéine basse densité oxydée/bêta2‑glycoprotéine I, qui peut contribuer à l’athérosclérose, chez des personnes d’âge moyen en bonne santé. [1]
La consommation de pommes a également fait l’objet de quelques études sur la réduction du risque de cancer, notamment le cancer du foie, le cancer du sein et le cancer de l’œsophage. [2] Une étude publiée en février 2020 met en évidence la capacité des pommes à permettre une importante activité métabolique microbienne intestinale. Il suffit de consommer deux pommes par jour.
Résultats de l’étude
Les pommes sont un fruit fréquemment consommé et une source fiable de polyphénols et de fibres, un médiateur important pour leurs effets protecteurs sur la santé. [3]
Des biomarqueurs validés de l’apport alimentaire ont récemment été suggérés pour servir d’outil afin d’évaluer à quel point les participants participaient aux directives diététiques. [4] De nouveaux biomarqueurs sont apparus au cours des dernières décennies grâce à des études de profilage métabolique de différents aliments, mais le nombre de biomarqueurs de l’apport alimentaire validés de manière exhaustive reste limité.
Les biomarqueurs de l’apport alimentaire offrent une mesure précise de la consommation, indépendante de la mémoire et de la sincérité des sujets ainsi que de leurs connaissances sur les aliments consommés. [5] Ils permettent de surmonter les processus de mesure de la consommation alimentaire présentant des limites inhérentes, tels que les questionnaires d’autoévaluation, car ils évaluent objectivement la consommation alimentaire.
Les chercheurs ont tenté d’identifier les biomarqueurs d’une consommation de pommes à long terme, en explorant comment le fruit affecte les profils des métabolites organiques urinaire et ceux du plasma sanguin. Pour leur étude randomisée, contrôlée et croisée, ils ont recruté 40 patients souffrant d’hypercholestérolémie légère et leur ont demandé de consommer quotidiennement deux pommes entières ou une boisson à teneur en sucre et en énergie équivalente pendant huit semaines.
À la fin de l’essai, ils ont trouvé 61 métabolites urinaires et neuf métabolites plasmatiques qui étaient statistiquement significatifs après la consommation de la pomme entière par rapport à la boisson témoin. Ces métabolites comprenaient plusieurs polyphénols qui pourraient servir de biomarqueurs de la prise alimentaire.
Fait intéressant, l’étude a permis au groupe d’explorer les corrélations entre les métabolites modulés de manière significative par l’intervention alimentaire et par les espèces du microbiote fécal au niveau de genre, plus précisément, les interactions partagées par le genre Granulicatella et les métabolites de l’acide phénylacétique.
« L’identification des métabolites microbiens polyphénoliques suggère que la consommation de pommes sert de médiateur à une activité métabolique microbienne intestinale significative qui devrait être explorée plus avant », écrivent‑ils. [6]
La santé intestinale affecte l’ensemble du corps
Le lien entre le microbiote intestinal et le bien‑être humain est de plus en plus reconnu, et il est maintenant bien établi qu’une flore intestinale saine est un élément essentiel pour être globalement en bonne santé. [7]
Des études antérieures corroborent le fait que la richesse du microbiome intestinal humain est en corrélation avec les marqueurs métaboliques. Dans une étude portant sur 123 personnes non‑obèses et 169 personnes obèses danoises, un groupe de scientifiques a trouvé deux groupes distincts présentant une différence dans le nombre de gènes microbiens intestinaux et donc la richesse des bactéries intestinales dans les deux groupes. [8]
Les individus présentant une faible richesse bactérienne avaient une adiposité globale et une résistance à l’insuline plus marquée, par exemple, par rapport aux sujets présentant une richesse bactérienne élevée. Les sujets obèses du groupe à faible richesse bactérienne avaient également tendance à prendre plus de poids avec le temps.
Une série d’observations précliniques a également montré que des modifications de la communication cerveau‑intestin‑microbiome pouvaient être impliquées dans la pathogenèse et dans la physiopathologie du syndrome du côlon irritable, de l’obésité et de plusieurs troubles psychiatriques et neurologiques.
Autres bienfaits de la pomme
D’autres bienfaits de la consommation de pommes apparaissent dans la littérature médicale, confirmant son statut d’aliment curatif à ne pas négliger.
Ces bienfaits concernent notamment des problèmes courants tels que le vieillissement (réduction du rythme), les allergies, l’alopécie ou la perte de cheveux, la diarrhée, la résistance à l’insuline, les maladies radio‑induites et les infections staphylococciques. Dans le domaine du traitement du cancer, on a constaté que la pomme prévient et supprime les cancers mammaires dans les études sur les animaux, tandis que les caroténoïdes extraits du fruit inhibent la prolifération du cancer résistant aux médicaments dans les lignées cellulaires.
Article original sur GreenMedinfo.
References :
(1) Shi Zhao et al « Intakes of apples or apple polyphenols decease plasma values for oxidized low‑density lipoprotein/beta2‑glycoprotein I complex » J Funct Foods. 2013 Jan;5(1):493‑97. (2) Pierini R et al « Procyanidin effects on oesophageal adenocarcinoma cells strongly depend on flavan‑3‑ol degree of polymerization » Mol Nutr Food Res. 2008 Dec;52(12):1399‑407. PMID: 18683822
(3) Ulaszewska M et al « Two apples a day modulate human:microbiome co‑metabolic processing of polyphenols, tyrosine and tryptophan » Eur J Nutr. 2020 Feb 26. Epub 2020 Feb 26. PMID: 32103319
(4) Picó C et al « Biomarkers of Nutrition and Health: New Tools for New Approaches » Nutrients. 2019 May; 11(5): 1092. Published online 2019 May 16.
(5) Münger L et al « Biomarker of food intake for assessing the consumption of dairy and egg products » Genes Nutr. 2018; 13: 26. Epub 2018 Sep 29.
(6) Ulaszewska M et al « Two apples a day modulate human:microbiome co‑metabolic processing of polyphenols, tyrosine and tryptophan » Eur J Nutr. 2020 Feb 26. Epub 2020 Feb 26. PMID: 32103319
(7) Jandhyala S et al « Role of the normal gut microbiota » World J Gastroenterol. 2015 Aug 7; 21(29): 8787‑8803. Epub 2015 Aug 7.
(8) Le Chatelier E et al « Richness of human gut microbiome correlates with metabolic markers » Nature. 2013 Aug 29;500(7464):541‑6.
(9) Martin C et al « The Brain‑Gut‑Microbiome Axis » Cell Mol Gastroenterol Hepatol. 2018 ;6(2):133‑148. Epub 2018 Apr 12. [x] Molnár P et al « Biological activity of carotenoids in red paprika, Valencia orange and Golden delicious apple » Phytother Res. 2005 Aug;19(8):700‑7.
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