Loin des mesures chocs de Marine Le Pen qui martelait sa volonté d’être la candidate du pouvoir d’achat, Emmanuel Macron a mis en avant son bilan pour protéger le portefeuille des Français, tout en promettant quelques coups de pouce.
Pendant la campagne, Marine Le Pen n’a « vu que des Français qui m’ont parlé de leurs problèmes de pouvoir d’achat », disait-elle lors du débat de l’entre-deux tours, tandis qu’Emmanuel Macron évoquait lui aussi les messages « de colère, de caddies qu’on n’arrive plus à remplir, de fin de mois difficiles », qu’il avait entendus dans ses échanges avec les Français.
Une explosion des prix à la consommation au niveau mondial
Entre reprise de la consommation post-confinements, problèmes d’approvisionnement, hausse des coûts logistiques et offensive russe en Ukraine, le monde entier fait face depuis plusieurs mois à une hausse des prix généralisée, tirée notamment par le coût de l’énergie et, dans une moindre mesure, des denrées alimentaires. En mars, l’inflation a bondi de 4,5% sur un an en France, un niveau inédit depuis le milieu des années 80.
La flambée des prix de l’énergie a débuté l’an dernier et Emmanuel Macron n’est pas resté inactif, multipliant les mesures d’aides aux ménages comme aux entreprises, pour une facture globale d’environ 26 milliards d’euros : gel du prix du gaz (6,4 mds dans la dernière estimation de l’État à la mi-mars), chèque énergie supplémentaire (600 millions d’euros), indemnité inflation pour les ménages modestes (3,8 mds) et plafonnement des prix de l’électricité (8,1 mds), remise de 15 centimes sur le carburant (3 mds) et augmentation du barème kilométrique (400 millions).
Durant la campagne, il a encore promis de faire des gestes supplémentaires, avec un chèque alimentaire, une aide pour les personnes qui utilisent beaucoup leur voiture pour travailler, ou une revalorisation des minimas sociaux et des pensions de retraites dès cet été.
Des propositions divergentes des deux candidats sur la baisse de la TVA
Des propositions plus mesurées que celle promises par son adversaire, Marine Le Pen ayant vite fait du sujet un axe majeur de sa campagne, assurant défendre un projet « qui rend leur argent aux Français ».
Elle comptait notamment réduire la TICPE (taxe intérieure de consommation sur les produits énergétiques) sur les carburants, et ramener de 20% à 5,5% la TVA sur l’électricité, le gaz, les carburants.
Elle proposait en outre de supprimer la TVA sur un panier de produits de première nécessité, « tant que l’inflation est supérieure d’un point à la croissance ».
Le président réélu avait fustigé ces mesures, jugeant que « la baisse de TVA ne sera pas une mesure efficace, car elle va aller aux grands distributeurs beaucoup plus qu’aux consommateurs ». La baisse de la TVA à 5,5% dans la restauration, décidée par Nicolas Sarkozy, ne s’était à l’époque pas traduite par une baisse de prix visible pour les consommateurs.
La mesure est en outre « injuste car elle n’est pas ciblée », estimait Emmanuel Macron.
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