Pratiquer des exercices à certains moments peut être meilleurs pour les personnes atteintes de diabète de type 2

Par Rutgers
10 juillet 2023 16:39 Mis à jour: 10 juillet 2023 16:39

Une analyse des effets positifs de l’exercice physique sur la glycémie des personnes atteintes de diabète de type 2 montre que si tout exercice physique est bénéfique, certaines activités – et le moment où elles sont pratiquées – sont extrêmement bénéfiques pour la santé.

L’étude, publiée dans The American Journal of Medicine, fournit un résumé complet mais simple des avantages de l’exercice physique sur le contrôle de la glycémie chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

« Le problème est que la plupart des gens, sinon tous, savent que l’exercice est bon pour eux, mais ne connaissent pas la meilleure approche », explique Steven Malin, professeur agrégé au département de kinésiologie et de santé de l’université Rutgers et l’un des auteurs de l’étude.

« Nous avons ciblé cette question en nous concentrant sur quelques paramètres clés : l’utilité de l’aérobic par rapport à l’haltérophilie, le moment de la journée qui est optimal pour l’exercice, s’il faut faire de l’exercice avant ou après les repas et s’il faut perdre du poids pour en tirer des bénéfices ou non. »

Dans le cadre de l’analyse, les chercheurs ont passé au crible des dizaines d’études et en ont tiré des conclusions communes. Voici quelques-unes des principales :

• Exercice d’aérobique courant : L’activité physique, telle que le vélo, la natation et la marche, qui augmente la fréquence cardiaque et l’utilisation de l’oxygène par l’organisme, aide à gérer la glycémie.

• Exercice de résistance : Faire travailler les muscles en utilisant une force opposée, comme des haltères, des bandes de résistance ou le propre poids du corps, favorise la sensibilité à l’insuline chez les personnes atteintes de diabète de type 2.

• Bouger tout au long de la journée en fractionnant le temps passé assis favorise le contrôle de la glycémie et les taux d’insuline.

• Faire de l’exercice plus tard dans la journée peut permettre de mieux contrôler la glycémie et d’améliorer la sensibilité à l’insuline.

« En bref, tout mouvement est bon à prendre et plus il y en a, mieux c’est », explique Steven Malin. La combinaison d’exercices aérobiques et d’haltérophilie est probablement meilleure que l’un ou l’autre seul. L’exercice l’après-midi peut être plus efficace que l’exercice le matin pour le contrôle de la glycémie, et l’exercice après un repas peut être légèrement plus utile qu’avant un repas. De plus, il n’est pas nécessaire de perdre du poids pour profiter des bienfaits de l’exercice. En effet, l’exercice permet de réduire la graisse corporelle et d’augmenter la masse musculaire. »

Plus de 37 millions d’Américains sont atteints de diabète, et entre 90 et 95 % d’entre eux souffrent de diabète de type 2, selon les Centres américains de contrôle et de prévention des maladies. Les personnes atteintes de diabète de type 2 sont résistantes à l’insuline, ce qui signifie que leurs cellules ne répondent pas normalement à l’insuline, une hormone qui contrôle le niveau de sucre, ou glucose, dans le sang. L’hyperglycémie est préjudiciable à l’organisme et peut entraîner de graves problèmes de santé.

Si la résistance à l’insuline est néfaste, les scientifiques pensent qu’une sensibilité accrue à l’insuline est bénéfique. Une sensibilité élevée à l’insuline permet aux cellules de l’organisme d’utiliser plus efficacement le glucose sanguin, réduisant ainsi la glycémie.

Steven Malin mène des recherches sur la sensibilité à l’insuline et enseigne la kinésiologie, c’est-à-dire l’étude des mouvements et postures du corps humain. Avec plusieurs autres membres de la faculté de Rutgers, il soutient le concept de « l’exercice en tant que médecine ». Cette idée, soutenue par l’American College of Sports Medicine et de plus en plus confirmée par la recherche, veut que l’exercice physique soit considéré comme une thérapie de première intention.

« Je fais partie des personnes qui souscrivent à cette notion et, dans ce sens, je considère l’exercice comme un médicament », déclare M. Malin.

Lui et ses collègues ont rédigé l’étude afin d’offrir à la communauté médicale des conseils pratiques actualisés pour leurs patients.

« L’idée du moment et du type d’exercice est importante car elle aide les professionnels de la santé à recommander avec plus de précision des prescriptions d’exercice pour lutter contre l’hyperglycémie », explique le professeur Malin.

Cet article a été publié à l’origine par Rutgers. Republié via Futurity.org

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