Constat alarmant des Restos du Cœur. Depuis avril, le nombre de bénéficiaires a bondi de 12% et leurs difficultés se sont accrues, 60% (au lieu de 50% un an plus tôt) vivent dans l’ « extrême pauvreté ».
Après le Covid, l’inflation, les crises qui se succèdent ont nettement aggravé la précarité, au point que certaines familles doivent choisir entre « se nourrir et se chauffer », s’alarment les Restos du Cœur qui lancent mardi leur 38e campagne annuelle.
« Les premiers effets de la crise inflationniste se font déjà sentir », souligne l’association fondée par Coluche : depuis avril, le nombre de bénéficiaires a bondi de 12% et leurs difficultés se sont accrues, puisque 60% (au lieu de 50% un an plus tôt) vivent dans l’« extrême pauvreté », c’est-à-dire avec moins de la moitié du seuil de pauvreté (551 euros par mois). Quelque 30% n’ont même aucune ressource.
« En ce moment, tout est cher, c’est difficile ! »
Pour mieux tenir compte de l’inflation, l’association vient d’adapter ses règles : pour évaluer si une personne est éligible à une aide, elle prend désormais en compte non seulement ses revenus et son loyer, mais aussi ses frais de chauffage.
Car « en ce moment, tout est cher, c’est difficile ! », constate Ami, âgée de 39 ans, une bénéficiaire rencontrée dans un « Resto bébé du Cœur » à Paris, où elle est venue chercher de quoi habiller et nourrir sa fille de 11 mois.
Dans ce centre, les mamans, venues avec leurs bambins en poussette, peuvent récupérer des fournitures indispensables, mais aussi demander des conseils ou apprendre à cuisiner des purées pour leurs bébés. « Les habits, les couches, le lait et tout, ça nous aide beaucoup », sourit Ami, en fourrant une boîte de lait infantile dans son sac à provisions.
Pour Patrice Douret, le président des « Restos », l’aggravation actuelle de la précarité conduit les personnes pauvres à de plus en plus de renoncements. « Avant, les gens nous disaient : ‘je ne me chauffe pas, mais au moins je peux manger’. Désormais ils se sacrifient sur la santé ou l’énergie, mais en plus ils savent qu’ils n’auront pas grand-chose à manger », souligne M. Douret.
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