Un prédicateur est poursuivi en justice à la suite d’une vidéo de «résurrection» devenue virale

2 mars 2019 17:34 Mis à jour: 5 avril 2019 19:43

Un prophète autoproclamé fait face à plusieurs chefs d’accusation relatifs à une vidéo devenue virale dans laquelle il semble ramener à la vie un homme mort dans son cercueil, après que la famille s’est présentée aux funérailles.

En Afrique du Sud, un groupe de directeurs funéraires et un évêque ont affirmé vouloir poursuivre en justice le révérend Alph Lukau et son église pour « complot ».

Dans la vidéo publiée sur le site officiel de A. Lakau, ce dernier se penche sur un homme vêtu de blanc étendu dans son cercueil et le tient entre ses mains, avant de lui dire « lève-toi ».

C’est alors que le visage de l’homme se redresse et que la foule applaudit.

La vidéo, qui a été affichée le 26 février sur sa page Facebook officielle, est rapidement devenue virale sur les médias sociaux. Beaucoup d’internautes ont suggéré que l’homme respirait dans la vidéo.

D’autres ont fait remarquer que l’homme [du cercueil] ressemble à celui apparaissant dans des douzaines d’images affichées sur le site Facebook de Alph Lakau et qui semble être son photographe.

Alph Lakau prétend avoir accompli toutes sortes de miracles par le passé.

L’église a affirmé que le corps de l’homme était emmené au nord de la frontière pour ses funérailles lorsque la famille a trouvé qu’il s’agissait d’un moment opportun pour visiter Alph Lakau, a rapporté le Sud-Africain.

Lakau nie maintenant avoir prétendu avoir « ressuscité » l’homme.

Il s’est avéré par la suite qu’aucune des trois entreprises funéraires impliquées n’avait vu le cadavre.

Après l’irruption de la vidéo sur les médias sociaux, les trois entreprises de pompes funèbres ont affirmé que Lakau les avait montés les unes contre les autres dans un « plan » pour mettre la main sur un cercueil et un corbillard.

« Nous sommes en train d’intenter une action en justice pour ce préjudice malveillant à notre image », a déclaré l’une des entreprises.

Un avocat représentant les trois salons funéraires a déclaré aux journalistes qu’aucun d’entre eux n’avait eu le cadavre de l’homme et que les entreprises ont été mises au courant du « complot » qu’après que la vidéo est devenue virale sur les médias sociaux.

De concomitance avec la critique, les bouffonneries vidéo de M. Lakau ont engendré une série d’imitations de « résurrection » sur les médias sociaux, sous l’appellation du Hashtag #ResurrectionChallenge.

Selon les médias locaux, l’église de M. Lakau, la « Alleluia Ministries » semble avoir changé sa version des événements et affirme maintenant que ce dernier n’a pas ressuscité l’homme de la mort mais que l’homme était « déjà vivant » quand il est arrivé.

Le professeur David Mosoma, vice-président de la CRL Commission, a déclaré au radiodiffuseur national sud-africain : « Résurrection signifie suspendre les lois de la nature. Quand quelqu’un prétend avoir suspendu les lois de la nature pour quelqu’un qui est décédé, cela signifie qu’il doit y avoir des témoins crédibles, une attestation que la personne est décédée, cette dernière doit être dans une morgue enregistrée. La morgue doit certifier que cette personne est morte. Ce sont toutes des questions que nous nous posons, comment est-ce arrivé ? »

L’évêque sud-africain Elly Mogodiri a également entamé une procédure pénale contre le prédicateur, selon le Times sud-africain.

« J’ai vu trop de recherche de profits en chaire et de commercialisation au sein de l’Église, parmi d’autres pratiques troublantes », dit-il. « Je sais et j’ai été dûment informé que cette affaire relève du crime organisé, de la fraude et de la fausse déclaration, entre autres délits. »

Selon le Times, la police a confirmé qu’une plainte avait été déposée.

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