Les autorités sanitaires britanniques ont annoncé lundi qu’un cas de grippe aviaire avait été détecté chez un seul mouton dans le Yorkshire, une première mondiale.
« Nous avons confirmé la détection de la grippe d’origine aviaire (H5N1) chez un seul mouton dans une ferme du Yorkshire », a déclaré Christine Middlemiss, vétérinaire en chef du Royaume-Uni, dans un communiqué publié lundi.
« Des mesures strictes de biosécurité ont été mises en œuvre pour empêcher la propagation de la maladie. »
Le Bureau vétérinaire principal du Royaume-Uni a déclaré que le cas avait été découvert lors d’une surveillance de routine du bétail dans une ferme où des oiseaux avaient été précédemment infectés par la grippe aviaire. Un nouveau test positif sur le lait a montré que l’animal avait contracté la maladie.
Afin de prévenir toute nouvelle infection, le mouton infecté a été abattu et son corps sera soumis à des analyses approfondies, a fait savoir l’Office vétérinaire.
Aucun des autres moutons n’a été trouvé porteur du virus.
La grippe aviaire a déjà été détectée chez des animaux d’élevage aux États-Unis et ailleurs, mais c’est la première fois qu’elle est décelée chez un mouton, a précisé l’agence.
En général, l’infection se propage aux mammifères qui se nourrissent d’oiseaux morts ou mourants.
Cette nouveauté n’entraîne pas de risque accru pour le cheptel national, a estimé l’Office vétérinaire. L’Office a également invité les éleveurs à rester vigilants face aux signes cliniques de la maladie.
Les animaux infectés peuvent présenter des symptômes typiques de la grippe, tels que des difficultés respiratoires (respiration buccale), des éternuements, des yeux fermés et qui coulent, une léthargie et une baisse d’appétit, mais aussi des symptômes neurologiques, tels qu’une diminution de la coordination, des frissons et des convulsions, selon l’Agence britannique pour la Santé des Animaux et des Plantes (Animal Plant Health Agency).
L’agence britannique de sécurité sanitaire (UKHSA : UK Health Security Agency) a estimé que le risque pour la santé publique était « très faible », mais elle déconseille aux gens de toucher les oiseaux sauvages morts ou malades qu’ils pourraient trouver.
Mme Middlemiss a déclaré que tous les propriétaires d’animaux devaient veiller à une « propreté scrupuleuse » et signaler sans délai tout signe d’infection à l’Agence de santé animale et végétale.
« Tous les détenteurs d’animaux doivent maintenir une bonne biosécurité, ce qui est essentiel pour protéger la santé et le bien-être de leurs animaux et pour empêcher la propagation de la maladie en cas d’épidémie », a déclaré l’Office vétérinaire.
Les résultats des tests seront transmis à l’Organisation mondiale de la santé animale (WOAH) et à l’Organisation mondiale de la santé (OMS), conformément aux dispositions légales.
« Globalement, nous continuons à constater que les mammifères peuvent être infectés par la grippe aviaire A(H5N1) », a déclaré le Dr Meera Chand, responsable des infections émergentes à l’UKHSA.
« Les données actuelles suggèrent que les virus de la grippe aviaire qui circulent dans le monde ne se propagent pas facilement à l’homme et que le risque de grippe aviaire pour le grand public reste très faible. »
Des mesures ont été mises en place pour la détection des cas d’infection humaine afin d’assurer une réponse rapide, a ajouté Mme Chand.
Aux États-Unis, les Centres de contrôle et de prévention des maladies (CDC) ont recensé 70 cas de grippe aviaire dans l’ensemble du pays, la Californie totalisant 38 des cas confirmés.
De NTD News
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