Première naissance en France après une greffe d’utérus

Par Epoch Times avec AFP
17 février 2021 08:14 Mis à jour: 21 février 2021 12:59

Le bébé est une petite fille de 1,845 kg. 

Elle a vu le jour le 12 février dernier à l’hôpital Foch de Suresnes dans les Hauts-de-Seine. Pour la première fois en France, un bébé est né à la suite d’une greffe d’utérus dont avait bénéficié sa mère.

« La mère et l’enfant vont bien », a indiqué le professeur Jean-Marc Ayoubi, chef de service de gynécologie-obstétrique et de médecine de la reproduction de l’hôpital Foch, dont l’équipe a permis cette première française.

L’utérus provient de la mère de la patiente

La mère, Deborah, âgée de 36 ans, est née sans utérus, elle est atteinte d’une maladie congénitale rare, le syndrome de Mayer-Rokitansky-Küster-Hauser (MRKH, écourté par le syndrome de Rokitansky, ndrl). « Il touche une femme sur 4500, ce n’est pas rien », explique le professeur Michel Tournaire, gynécologue.

En mars 2019, Déborah avait bénéficié de la première greffe d’utérus française réalisée par l’équipe du professeur Jean-Marc Ayoubi, avec l’utérus d’une donneuse vivante, qui n’était autre que sa mère alors âgée de 57 ans, ménopausée et en bonne santé. L’organe, lui, a été prélevé grâce à une chirurgie robotique et a ensuite été implanté à sa fille.

Un espoir pour les femmes nées sans utérus 

Cette grossesse constitue un espoir pour les patientes nées sans utérus ou celles auxquelles il a dû être enlevé, par exemple après un cancer. Elle représente une alternative expérimentale à la gestation pour autrui (GPA), interdite en France, ou à l’adoption.

La première naissance au monde après une greffe d’utérus a eu lieu en Suède en 2014. La naissance, survenue un an après la transplantation, avait été annoncée dans la prestigieuse revue médicale The Lancet par l’équipe du professeur Mats Brännström de l’université de Göteborg. La donneuse vivante avait 61 ans.

 

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