Venue assister à un rodéo sauvage dans la zone commerciale de Glisy à la sortie d’Amiens (Somme), dans la nuit du du vendredi 16 au samedi 17 juillet, une jeune femme a été percutée par une moto. Elle était en arrêt cardiorespiratoire lorsque les secours sont arrivés. Le motard, lui, a été transporté dans un état grave à l’hôpital.
« Tout cela est d’une abominable tristesse »
Les rodéos sauvages qui se déroulent avenue Philéas Fogg, au niveau de la zone commerciale de Glisy à la sortie d’Amiens, désespèrent au plus haut point le maire de la commune, d’autant plus qu’il y en a chaque semaine et cela, depuis plus de deux ans. Il redoutait le pire ; l’accident est arrivé ce dimanche, au petit matin.
« Tout cela est d’une abominable tristesse », s’est désolé Guy Penaud, le maire de Glisy, dans les colonnes du Courrier picard. « Je savais qu’un jour je serais appelé par la police et qu’elle m’annoncerait un tragique accident lors de l’un de ces rodéos. C’est exactement ce qu’il s’est passé cette nuit », ajoute-t-il encore. Une Samarienne de 20 ans a été tuée.
Elle était spectatrice, elle a traversé l’avenue…
Elle était « venue assister au rodéo en tant que spectatrice avec son petit ami », explique le procureur de la République Alexandre de Bosschère, ainsi que le rapporte le quotidien. En voulant traverser l’avenue Philéas-Fogg, un motard conduisant une grosse cylindrée de 1 000 cm³ et roulant à vive allure en équilibre sur la roue arrière l’a percutée. Elle a été violemment projetée à plusieurs dizaines de mètres, précise France 3 Hauts-de-France. Le motard, âgé de 32 ans, a également été retrouvé à plusieurs mètres de sa moto, qui elle-même se trouvait « à une centaine de mètres du point d’impact », précise encore le procureur de la République d’Amiens.
Lorsque les secours sont arrivés sur place, vers 1 h 15 le samedi matin, la femme et le motard gisaient tous deux sur le sol. La victime était en arrêt cardiorespiratoire, elle a été réanimée sur place. Transportée aux urgences de l’hôpital d’Amiens, elle y est décédée. Habitant la Somme également, le motard a lui aussi été hospitalisé dans un état grave. Souffrant de plusieurs fractures, son pronostic vital était toujours engagé ce samedi après-midi.
Alexandre De Bosschère signale qu’une enquête a été ouverte « pour homicide involontaire relevant d’un manquement délibéré à une obligation particulière de sécurité ou de prudence ». Il ajoute que « la qualification de rodéo sera peut-être retenue par la suite », ainsi que le rapporte France 3. Par ailleurs, le casier judiciaire du motard est vierge, il n’a jamais été poursuivi pour des infractions routières.
Comment stopper ces rodéos sauvages ?
Malgré les contrôles effectués par la police, les rodéos sauvages continuent, alors même qu’ils sont considérés comme un délit spécifique depuis la loi du 3 août 2018. Selon Le Courrier picard, un contrôle avait d’ailleurs été réalisé peu de temps avant ce drame. France 3 rappelle que les organisateurs sont passibles d’une amende 30 000 € et encourent jusqu’à deux ans de prison ; les participants, eux, encourent jusqu’à cinq ans d’emprisonnement.
Le maire de Glisy essaye de son côté de trouver des solutions pour stopper ce phénomène récurrent. Il explique qu’un plateau pour surélever la route avait été installé l’été dernier à cet endroit. « Il semble que cela protège davantage les piétons en journée, mais nous savions que cela n’empêcherait pas la fatalité de se produire », a-t-il spécifié. Il avance que la seule solution serait d’« agir en amont, dès qu’un rassemblement est annoncé », car « une fois installés, c’est trop tard ». La préfète a annoncé qu’elle prendrait prochainement de nouvelles mesures, indique encore Le Courrier picard.
Le journal a par ailleurs contacté l’administrateur de la page Facebook qui annonce ces rodéos sauvages. Ce dernier a expliqué qu’il souhaitait que les autorités proposent « un endroit clos et privé à côté de la ville » pour organiser ces rodéos, car, a-t-il avancé, « les gens ne demandent que ça ».
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.
