Suite à l’affaire du maire du village de Langouët en Ille-et-Vilaine, une élue d’une commune de la métropole bordelaise a pris à son tour un arrêté pour interdire les pesticides à proximité des habitations et des espaces publics.
À Parempuyre, commune péri-urbaine de quelque 8 200 habitants, la maire Béatrice de François vient de prendre un arrêté interdisant « formellement » les produits phyto-pharmaceutiques « à moins de 100 mètres de toute habitation ou espace public », selon le texte daté du 21 août et consulté par l’agence France Presse (AFP). La préfecture a la possibilité de contester l’arrêté.
Le texte vise aussi bien les bailleurs qui utilisent des pesticides pour l’entretien des espaces verts communs que les agriculteurs et viticulteurs. « Cela s’inscrit dans une démarche globale plus vaste qui touche à la santé publique, la sécurité alimentaire et la conversion à l’agriculture biologique », a résumé la maire Béatrice de François, jointe par l’AFP.
Dans cette commune du Médoc occupée pour moitié par des terres agricoles (céréales, vignes), la démarche fait écho à celle du maire d’une petite ville bretonne, Langouët, Daniel Cueff, dont l’arrêté anti-pesticides a été suspendu le même jour en référé par le tribunal administratif de Rennes, après un recours du préfet.
Comme Daniel Cueff et Béatrice de François, une vingtaine d’autres élus locaux ont interdit l’usage de pesticides sur une partie de leur commune.
Béatrice de François, maire de #Parempuyre dans la métropole de #Bordeaux, explique à @20Minutes pourquoi elle a pris à son tour un arrêté interdisant les #pesticides de synthèse sur sa commune #environnement pic.twitter.com/QmisqnypZR
— mibosredon (@mibosredon) August 27, 2019
L’arrêté de Parempuyre évoque notamment « la carence » du ministère de la Transition écologique « dans l’obligation » qui lui est faite de « protéger les riverains des zones traitées par des produits phytopharmaceutiques ».
La municipalité fait valoir qu’il existe sur la commune de « nombreuses habitations et d’espaces publics à moins de 20 mètres d’exploitations agricoles » utilisant des produits phyto-pharmaceutiques.
« Nous espérons que le gouvernement ira plus loin en interdisant les pesticides sur le territoire national et en mettant des financements pour aider les agriculteurs à se convertir au bio », a ajouté la maire Béatrice de François.
« Nous souhaitons accompagner les agriculteurs, il n’est pas question de les montrer du doigt », a-t-elle précisé.
Contacté par l’AFP, le Conseil Interprofessionnel du Vin de Bordeaux (CIVB) a dit attendre que « l’arrêté soit validé ». « Les viticulteurs ne comprennent pas cette décision », d’autant plus que « la période des traitements est terminée et ne recommencera qu’après les prochaines élections » municipales, a-t-il commenté.
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