Le président ukrainien a déclaré qu’il n’y avait pas eu de chantage lors d’un appel téléphonique avec Trump

Par Zachary Stieber
12 octobre 2019 02:09 Mis à jour: 12 décembre 2019 11:51

Le président ukrainien Volodymyr Zelensky a déclaré qu’aucun « chantage » n’a eu lieu pendant l’appel téléphonique qu’il a eu avec le président Donald Trump en juillet.

Cet appel a été cité comme la raison pour laquelle les démocrates ont ouvert une enquête de destitution. La Maison-Blanche a publié une transcription de l’appel en septembre.

Le président Zelensky a souligné à plusieurs reprises qu’il ne sentait aucune pression pendant l’appel, mais dans de nouvelles remarques semble aller plus loin, en disant spécifiquement le 10 octobre qu’ « Il n’y avait pas de chantage ».

Selon lui, le blocage de l’aide militaire en Ukraine par l’administration Trump n’a jamais été liée à des demandes du président américain pour enquêter sur Crowdstrike (une entreprise qui avait enquêté sur une brèche dans les systèmes informatiques du Comité national démocrate) ou sur l’ancien vice-président Joe Biden et le fils de Biden, Hunter Biden, mais plutôt à des soupçons de corruption.

L’ancien vice-président américain, Joe Biden, arrive pour une réunion avec le président ukrainien Petro Poroshenko Kyiv le 16 janvier 2017. (Genya Savilov / AFP / Getty Images)

En 2016, l’aîné Biden a fait pression sur le président ukrainien Petro Poroshenko pour qu’il évince un procureur de haut rang qui enquêtait sur la Burisma, une société énergétique gazière qui a payé Hunter Biden en tant que membre du conseil de 2014 à 2019. M. Poroshenko a évincé le procureur parce qu’il menaçait de suspendre l’aide s’il ne le faisait pas, s’est vanté Joe Biden l’année dernière.

« Ils ont bloqué cet argent et personne ne nous a demandé quoi que ce soit », a déclaré le président Zelensky mercredi, faisant référence à l’aide, qui a finalement été fournie. « Nous ne sommes au service de personne, nous sommes un pays indépendant. » Il s’exprimait lors d’un événement à Kiev.

Il a également dit qu’il pensait que la transcription publiée par l’administration Trump était exacte, mais a admis qu’il n’avait pas vérifié si la transcription ukrainienne de l’appel de juillet était la même que celle de la Maison-Blanche.

Trump a souligné les remarques de Zelensky sur Twitter, en disant : « Cela devrait immédiatement mettre fin à la discussion sur la destitution ! »

Le deuxième fils de Trump, Eric Trump, écrivit que Hunter Biden, « sans connaissance de l’industrie ni droits de douane, était payé 600 000 $ par an. Tout cela alors que le salaire annuel moyen en Ukraine est de 1 700 $ par an. »

« Où est Hunter Biden ? Il a disparu pendant que le Fake News protège son père tordu ! », a dit le président Trump en partageant la publication de son fils.

Le président Zelensky a déclaré aux journalistes des Nations unies en septembre que la seule personne qui puisse faire pression sur lui est son fils. Lui et Trump ont ensuite parlé à la presse avant une réunion et le président Zelensky a dit que l’appel « était normal » et « personne ne m’a poussé ».

Le président Zelensky a invité jeudi les procureurs américains et ukrainiens à coopérer dans le cadre d’une prochaine enquête sur les Biden, mais a souligné qu’il n’interviendrait pas lui-même.

Le président Donald Trump et le président ukrainien Volodymyr Zelensky tiennent une réunion à New York en marge de l’Assemblée générale des Nations unies le 25 septembre 2019. (Saul Loeb / AFP / Getty Images)

« Je ne veux pas être entraîné là-dedans parce que je comprends que mes paroles pourraient avoir un impact sur les élections du peuple américain », a-t-il dit.

Trump a appelé la Chine et l’Ukraine à enquêter sur les Biden, une demande que la Chine a rejetée cette semaine.

Le 4 octobre, le principal procureur ukrainien a déclaré que son bureau examinait des affaires qui avaient été closes dans le passé, y compris des affaires contre la société Burisma.

« Nous réexaminons actuellement toutes les affaires qui ont été classées, abandonnées ou qui ont fait l’objet d’une enquête antérieure afin de prendre la décision de réexaminer les cas où des décisions administratives et de procédure illégales ont été prises », a-t-il déclaré.

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