L’ancien ministre de l’Économie Arnaud Montebourg va annoncer sa candidature à l’élection présidentielle d’avril 2022 le 4 septembre prochain, lors d’un discours dans sa ville natale de Clamecy (Nièvre), a annoncé lundi son entourage à l’AFP.
« La crise du Covid a fait remonter dans les préoccupations des Français les thématiques qu’il a portées depuis près de 20 ans, notamment la démondialisation, la protection de nos industries et de nos emplois et la (volonté) de changer du régime hyper-présidentiel de la Ve République », a justifié cette source, confirmant une information de Libération et du Journal de Saône-et-Loire.
Je n’ai jamais entendu Anne Hidalgo dire quoi que ce soit qui laisse penser qu’elle a une vision pour la France. A gauche il y a des candidats potentiels plus solides, comme Montebourg par exemple. Le choix d’Hidalgo est suicidaire pour le PS. https://t.co/0hgpvOXbyU
— Martine Weill-Raynal (@MWR4e) August 14, 2021
Le fondateur du mouvement L’Engagement, 58 ans, y détaillera « une candidature qui analyse la société en deux blocs sociologiques : le bloc populaire, majoritaire mais éclaté entre les socialistes, Mélenchon et Le Pen, contre le bloc populaire plutôt que ‘la gauche contre la droite' », a-t-elle précisé.
Selon son entourage, M. Montebourg « est le seul qui puisse proposer à la gauche de se réunir au-delà des partis historiques », alors que Jean-Luc Mélenchon (LFI) est déjà candidat à la présidentielle et que le PS pousse la candidature d’Anne Hidalgo, tandis que la primaire écologiste, mi-septembre, doit aussi voir émerger un candidat.
« Arnaud, il a un avantage humain », veut-on croire parmi ses proches : « Ça fait depuis plusieurs années qu’il est dans la vraie vie active, professionnelle, et voit des vrais gens » via les entreprises que l’ancien avocat a fondées depuis 2017, notamment dans le secteur agro-alimentaire.
L’ancien ministre du Redressement productif (2012-2014) ne souhaite pas passer par une primaire, « inutile sans la participation de Jean-Luc Mélenchon », toujours selon son entourage.
En juin, l’ancien socialiste avait plaidé pour une « politique mixte » car, selon lui, « le pays est à droite sur le régalien, (et) à gauche sur le social et l’économie ».
Interrogé sur les 500 parrainages requis pour valider sa candidature, l’entourage de l’ancien ministre a indiqué à l’AFP que c’était « un non-sujet ». « Ça ne nous inquiète pas », a-t-on assuré.
Pour le financement, il sera « évoqué en temps voulu ».
M. Montebourg se rendra ensuite le 25 septembre sur les terres de son ex-circonscription de Frangy-en-Bresse (Saône-et-Loire) pour lancer vraiment sa campagne… dans la même ville où il avait, en 2014, aux côtés de Benoît Hamon, alors ministre de l’Éducation, ouvertement critiqué la politique de François Hollande, juste avant de se faire remercier du gouvernement.
Sa pré-campagne, initiée depuis la fin de 2020, ne lui a pour le moment pas permis de décoller dans les quelques sondages qui l’ont testé.
Arnaud Montebourg avait déjà tenté sa chance pour les présidentielles de 2012 et 2017. Il a échoué à chaque fois au premier tour des primaires socialistes.
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