Présidentielle 2022 : dernière ligne droite de la campagne pour les candidats à deux semaines du premier tour

Par Epoch Times avec AFP
28 mars 2022 06:32 Mis à jour: 28 mars 2022 10:44

Dimanche 27 mars, les principaux candidats à la présidentielle ont entamé la dernière ligne droite de la campagne avec l’objectif de mobiliser dans les meetings, à deux semaines du premier tour.

La candidate du Rassemblement National (RN) Marine Le Pen, toujours donnée au second tour face au Président- candidat (17,5% selon un sondage SopraSteria samedi), a elle été chahutée en Guadeloupe, où l’enregistrement d’un entretien télévisé a été perturbé par des manifestants.

Toujours annoncé en tête des intentions de vote (28,5% selon SopraSteria), Emmanuel Macron s’est dit sur France 3 « choqué » par cette « scène totalement inacceptable », tandis que les porte-parole de Mme Le Pen dénonçaient les agissements de « militants d’extrême gauche » ayant « bousculé assez violemment » la candidate.

Des milliers de personnes au meeting d’Eric Zemmour

Avec ce voyage sans grand rendez-vous, Marine Le Pen a toutefois encore travaillé son recentrage alors que les propositions toujours plus radicales de son concurrent conservateur Eric Zemmour contribuent à lisser son image.

À la veille de l’ouverture officielle de la campagne, elle a aussi joué la contre-programmation, face au meeting d’Eric Zemmour au Trocadéro à Paris, où le candidat Reconquête!, qui reflue autour de 10% dans les sondages et se retrouve au coude-à-coude avec la candidate Les Républicains (LR) Valérie Pécresse, s’est présenté devant plusieurs milliers de personnes et des milliers de drapeaux français comme le « seul à être de droite dans cette campagne ».

Sous un soleil éclatant, il a qualifié Mme Pécresse de « centriste, déjà prête à voter Emmanuel Macron » au second tour, et Marine Le Pen de « socialiste en matière économique », tandis que le Président sortant ne saurait selon lui « toujours pas de quel bord il est » malgré l’exercice du pouvoir.

« Combien de temps avant que la France devienne une France africaine (…), que l’islam devienne majoritaire sur notre terre ? », avait auparavant lancé à la tribune son soutien Marion Maréchal, nièce de Marine Le Pen.

Un « second tour low-cost »

À gauche, le candidat de La France Insoumise (LFI) Jean-Luc Mélenchon, crédité de 12 à 15% dans les sondages, ce qui alimente ses espoirs de franchir le cap du premier tour, a également rassemblé des milliers de personnes, sur la plage du Prado à Marseille. Il a mis en garde contre un « second tour low-cost » entre Emmanuel Macron et Marine Le Pen. « Cette fois-ci vous le sentez comme moi, on sait pas pourquoi, tout d’un coup on s’est dit ‘On va y arriver’, de tous les côtés », s’est-il exclamé.

Au Zenith de Paris, Yannick Jadot, arrivé à vélo, a attaqué Emmanuel Macron qui, selon lui, « n’a eu de cesse de souffler sur les braises de la division » et d’afficher son « mépris » des plus faibles. Quant à l’extrême droite, « c’est le chaos, la haine et la peine. Nous sommes la joie, l’égalité, la liberté, la fraternité », a lancé l’écologiste qui compte relancer une campagne qui patine (6% dans les sondages).

En meeting à Toulouse, le communiste Fabien Roussel a dénoncé le « programme commun » des « Macron, Zemmour, Le Pen » dicté, selon lui, « par le Medef », estimant qu’il était « temps que les cigares changent de bouche ».

Pour la candidate LR Valérie Pécresse (autour de 10% dans les sondages), malade du
Covid-19 – causé par le virus du PCC (Parti communiste chinois) –, dimanche sera en revanche seulement l’occasion d’une visioconférence avec des militants en fin d’après-midi.

Alors que plane le risque d’une forte abstention sur le premier tour du 10 avril, Emmanuel Macron a rappelé aux Français que « l’élection c’est le meilleur moyen de porter ses choix ». Il sera de son côté de retour sur le terrain lundi, à Dijon, pour faire taire les critiques l’accusant de fuir le débat.

Équité ou inégalité ?

« L’équité, c’est un mot habile pour l’inégalité », a estimé Nicolas Dupont Aignan (Debout la France) sur France Inter, tandis que Jean Lassalle (Résistons!) appelait à « résister contre ce système féroce qui est une dictature molle », et Nathalie Arthaud (LO) dénonçait un large « problème de pluralisme » dans l’ensemble de la société.

 

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