« Les menaces d’Ankara ne sont pas voilées », a déclaré le Président français interrogé dans le cadre d’un documentaire de l’émission C dans l’Air de France 5.
Le mardi 23 mars, le Président Macron a mis en garde contre « les tentatives d’ingérence » de la Turquie dans la prochaine élection présidentielle française de 2022, sans pour autant fermer la porte à une amélioration des relations avec Ankara, exécrables depuis plus d’un an.
« Évidemment. Il y aura des tentatives d’ingérence pour la prochaine élection. C’est écrit, et les menaces d’Ankara ne sont pas voilées », a déclaré Emmanuel Macron, interrogé dans le cadre d’un documentaire de l’émission C dans l’Air de la chaîne de télévision France 5 sur le président turc Recep Tayyip Erdogan.
Avant de penser aux tentatives d’ingérence de la Turquie ?? dans la présidentielle, #Macron devrait plutôt s’occuper de celle en cours sur notre sol avec le soutien du Sultan Erdogan au #MilliGorus pour la construction de la plus grande mosquée d’Europe ! https://t.co/JF06YlKiOc
— Julie Lechanteux (@JLechanteux) March 24, 2021
Ingérence aux élections en Allemagne
Évoquant la brûlante controverse sur la question religieuse, déclenchée après son discours à l’automne sur « le séparatisme islamiste », M. Macron a fustigé « une politique de mensonges d’État relayés par les organes de presse contrôlés par l’État turc », ainsi que « par certaines grandes chaînes contrôlées par le Qatar ».
M. Erdogan a déjà été accusé d’ingérence électorale, notamment en Allemagne, quand il avait demandé aux électeurs germano-turcs de voter contre le parti d’Angela Merkel en 2017.
« Il faut qu’on soit très lucide », a poursuivi Emmanuel Macron, dont les relations avec son homologue turc ont été extrêmement tendues avant un début de dégel il y a quelques mois. « J’ai noté depuis le début de l’année une volonté d’Erdogan de se réengager dans la relation. Je veux croire que c’est possible », a déclaré le Président français, se défendant de toute « animosité à l’égard de la Turquie ». « Mais je pense qu’on ne peut pas réengager (une relation) quand il y a des ambiguïtés. Je ne veux pas réengager une relation apaisée s’il y a derrière de telles manœuvres qui se poursuivent », a-t-il dit.
Les relations bilatérales se sont dégradées avec l’offensive turque en octobre 2019 contre les forces kurdes en Syrie, alliées des Occidentaux. L’interventionnisme turc en Libye, en Méditerranée orientale (où un incident a opposé des bâtiments turc et français en juin 2020) et la politique française contre l’extrémisme islamique ont ensuite creusé les antagonismes entre Paris et Ankara.
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