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Présidentielle 2022 : Xavier Bertrand veut « reprendre le contrôle » de l’immigration

novembre 5, 2021 5:34, Last Updated: novembre 5, 2021 5:36
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Xavier Bertrand, candidat à l’investiture des Républicains pour la présidentielle, a présenté jeudi 4 novembre près de Calais ses propositions sur l’immigration pour en « reprendre le contrôle ».

« Plus personne ne tient la barre. La France subit une immigration qu’elle ne choisit plus. Il est urgent d’en reprendre le contrôle », a déclaré le candidat de droite devant quelque 200 personnes réunies à Marck-en-Calaisis dans le Pas-de-Calais.

Sa politique se basera sur « deux principes » : « décider qui peut s’installer sur son sol et qui doit quitter son sol » et que l’immigration « réponde » aux besoins de la France et non l’inverse.

Réviser les quotas d’immigration

Renvoyant dos-à-dos les « xénophobes » et les « bien-pensants« , qui rivalisent de « solutions simplistes », et en critiquant le Président Emmanuel Macron qui a « esquivé la question », le président de la région Hauts-de-France a proposé de « mettre fin au système actuel de régularisation » et de « démanteler les campements de migrants clandestins », comme la « jungle » de Calais, démantelée il y a cinq ans.

Il a promis de réviser par référendum la Constitution pour que chaque année « le Parlement fixe des quotas d’immigration », et de réduire en priorité l’immigration familiale en imposant un « passeport républicain » certifiant une maîtrise du français et le respect des principes « de laïcité, d’égalité » et de « primauté de la loi républicaine ».

Il a suggéré aussi d’expulser « tout étranger condamné à de la prison ferme à l’issue de sa peine ».

Contre l’immigration clandestine, M. Bertrand a proposé une « politique de triple frontière ». Avec les pays de départs, il a plaidé pour la « création d’une alliance méditerranéenne » et menacé de priver de visas les pays qui refuseraient de « coopérer ». Au niveau européen, il a souhaité « interdire toute admission » dans l’espace Schengen. Au niveau national il a défendu une « loi d’urgence migratoire pour un éloignement sécurisé » des clandestins.

Allusion à Eric Zemmour

Dans une allusion au putatif candidat Eric Zemmour, il a mis en garde contre « la tentation de la haine ». « Considérer que telle religion ou tel prénom suffiraient à disqualifier (…) c’est une folie. Il y a des étrangers parfaitement intégrés et il y a ceux qui ne respectent pas notre pays, ne nous trompons pas de combat », a-t-il dit.

Son discours a été suivi par une brève incursion dans la salle de quelques manifestants demandant la fin des expulsions de migrants, avec une banderole où on pouvait lire « stop au harcèlement ».

 


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