La Bourse de Sao Paulo était en hausse de plus de 5% lundi deux heures avant la clôture, au lendemain du premier tour de la présidentielle brésilienne qui a vu le chef d’Etat sortant Jair Bolsonaro obtenir un meilleur score que prévu.
L’indice Ibovespa était en hausse de 5,20% à 15H30 (18H30 GMT), à 115.762 points, les investisseurs, saluant également une poussée ultra-conservatrice au Congrès et espérant la poursuite de politiques libérales en matière économique.
Dimanche, Jair Bolsonaro a obtenu 43% des suffrages, derrière l’ex-président Lula (48%), un écart bien moins important que ce que prévoyaient les sondages.
Les actions de Petrobras se sont envolées de plus de 7%
Les actions ordinaires du grand groupe public Petrobras se sont envolées de plus de 7%.
Ces hausses des cours s’expliquent par le fait que « quel que que soit le vainqueur (du 2e tour du 30 octobre) il devra gouverner avec un Congrès plus à droite, plus libéral et pro-marché, et qui aura beaucoup de poids », explique l’économiste Igor Macedo de Lucena.
Le Parti Libéral de Jair Bolsonaro a désormais 99 sièges au lieu de 76 à la Chambre des Députés et est devenu le parti les plus représenté au Sénat avec 15 sièges sur 81, contre 7 auparavant.
De plus, les partis du centre ont enregistré des gains, tandis que le Parti des Travailleurs de Lula progressait moins que prévu.
Si Lula l’emporte, sa marge de manoeuvre sera réduite pour imposer des politiques sociales ou renforcer le rôle de l’Etat, des perspectives qui préoccupent le marché.
Si Bolsonaro gagne, le Congrès poursuivra des politiques libérales
« Le marché estime que si Lula gagne, il ne pourra pas mettre en oeuvre les changements drastiques qu’il promet, et que si c’est Bolsonaro qui l’emporte, le Congrès sera mieux disposé » à poursuivre des politiques libérales, dit Jason Vieira, économiste en chef d’Infinity Asset Management.
Dans le cas d’une réélection de Bolsonaro, les investisseurs « estiment qu’il pourrait faire avancer davantage le programme de privatisations, ainsi que les réformes du système fiscal et de l’administration publique », explique Igor Macedo de Lucena.
Et si Lula était élu, il pourrait avoir des difficultés pour mettre en place des mesures économiques prévues dans son programme, comme la révision du code du travail.
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