Un feu vert de plus : confortée par la validation du pass vaccinal vendredi 21 janvier, par le Conseil constitutionnel, la majorité poursuit la préparation de l’entrée en campagne d’Emmanuel Macron, quand Valérie Pécresse veut dépasser les oppositions du passé en s’affichant avec Laurent Wauquiez.
Ni la vérification d’identité par les cafetiers, ni la mise en œuvre dès l’âge de 16 ans n’auront fait sourciller les Sages gardiens de la Constitution : le gouvernement pourra appliquer comme prévu la loi sur le pass vaccinal à partir de lundi 24 janvier, un revers pour les oppositions qui n’ont obtenu qu’une seule censure du Conseil concernant la possibilité pour les organisateurs de meetings politiques de demander un pass aux participants.
De quoi revigorer les soutiens du chef de l’État, qui n’attendent plus qu’une annonce formelle de candidature.
Une levée progressive des restrictions
L’amélioration des conditions sanitaires, anticipée par l’annonce d’un calendrier de levée progressive des restrictions à partir de début février, fait désormais parier certains sur une officialisation d’ici au 15 février.
« Je vous confirme qu’on se prépare (…) Dans toute bonne campagne on réserve du papier pour les affiches et puis on prend quelques précautions pour des salles », a admis le délégué général de LREM Stanislas Guerini vendredi 21 janvier sur France 2.
Déplacement et positionnement des différents candidats présidentiels
En attendant, le président sortant, qui fait la course en tête dans les sondages, devant Valérie Pécresse et Marine Le Pen, toujours au coude à coude, sera sur le terrain avec un déplacement dans la Creuse lundi et la Haute-Vienne mardi.
Chez les Républicains, l’heure de la mobilisation a déjà sonné : vendredi, la candidate Valérie Pécresse était en visite sur les terres de l’ancien patron de LR, Laurent Wauquiez, manière de dépasser les solides et anciennes inimitiés qui les lient.
Devant une nuée de caméras, elle a promis un « rôle pilier » dans sa campagne au président de la région Auvergne-Rhône-Alpes, jusqu’alors discret dans la campagne présidentielle.
L’unité à droite doit se poursuivre samedi 22 janvier, lors du conseil national des Centristes emmenés par Hervé Mortin auquel Mme Pécresse a prévu de se rendre, puis à celui de l’UDI de Jean-Christophe Lagarde, lequel lui a déjà apporté son soutien dans un entretien au quotidien Le Figaro vendredi, en entendant incarner la « jambe modérée » de la candidate face à la ligne droitière de son lieutenant Eric Ciotti.
Toujours plus à droite, Eric Zemmour, qui traverse un trou d’air sondagier, s’est réfugié dans les terres réputées promises de l’extrême droite du Sud-Est, à Menton puis à Antibes (Alpes-Maritimes), avant de tenir un meeting samedi soir à Cannes.
Le candidat s’est félicité d’ « approcher des 400 » parrainages requis pour se présenter au premier tour, dans un entretien donné au journal Nice-Matin, en s’enorgueillissant par ailleurs d’accueillir les ralliements d’ex-RN, l’eurodéputé Jérôme Rivière et le militant identitaire Damien Lefevre, dit Rieu, un proche de Marion Maréchal.
L’ancien polémiste, contre qui le parquet général a réclamé jeudi une condamnation pour contestation de crime contre l’humanité lors de son procès en appel, a estimé que la justice était « instrumentalisée ».
Dans quel but ? Lui « refaire le coup de François Fillon », évincé du deuxième tour en 2017 en pleine tourmente judiciaire, a plaidé M. Zemmour.
Pour la candidate PS Anne Hidalgo, en meeting samedi à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis), difficile de retrouver le coup de la gauche victorieuse.
De plus en plus à la peine dans les sondages, la maire de Paris a espéré que l’éclaircie sur le front du Covid « peut-être, enfin », permettra à la campagne de se dérouler sans que la crise sanitaire « entrave la rencontre avec les Français » ou que « le pouvoir en place (…) l’instrumentalise » pour « mettre sous l’éteignoir la vie politique française ».
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