Les Rwandais ont commencé à voter vendredi matin pour une élection présidentielle promise au sortant Paul Kagame, qui dirige ce pays de la région des Grands Lacs d’une main de fer depuis 1994, a constaté une journaliste de l’AFP.
Au total, quelque 6,9 millions d’électeurs sont appelés aux urnes pour ce scrutin opposant Paul Kagame, 59 ans, à deux candidats peu connus des Rwandais qui ne semblent pas en mesure l’inquiéter.
À Kigali, un bureau de vote installé dans une école du quartier de Kicukiro a ouvert à 07H00 (05H00 GMT) alors que des dizaines de personnes faisaient déjà la queue pour exprimer leurs suffrages.
Marie-Rose Nyiraguro, une agricultrice de 53 ans portant une tunique orange et un foulard sur la tête, a assuré à l’AFP déjà savoir pour qui elle va voter. « On n’a manqué de rien » avec Paul Kagame, a-t-elle soutenu.
« C’est l’envoyé de Dieu sur terre », a ensuite renchéri Mme Nyiraguro, assurant par ailleurs ne pas connaître les noms des autres candidats, Frank Habineza, leader du seul parti d’opposition toléré au Rwanda (parti démocratique vert) et Philippe Mpayimana, candidat indépendant.
Les 2.343 bureaux de vote du pays doivent fermer à 15H00 (13H00 GMT). Les résultats provisoires ne devraient pas être annoncés avant samedi.
Paul Kagame est l’homme fort du Rwanda depuis que le Front patriotique rwandais (FPR) a renversé en juillet 1994 le gouvernement extrémiste hutu ayant déclenché le génocide qui a fait 800 000 morts, essentiellement parmi la minorité tutsi. En 2003 et 2010, M. Kagame avait été élu président avec plus de 90% des voix.
M. Kagame est crédité du spectaculaire développement, principalement économique, d’un pays exsangue au sortir du génocide, mais il est aussi accusé de bafouer la liberté d’expression et de réprimer toute opposition. Nombre d’opposants ont été assassinés, emprisonnés ou forcés à l’exil.
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