Le 24 avril, le ministre de l’Économie a annoncé des prêt de 7 milliards d’euros à la compagnie aérienne, mais aucune nationalisation est à l’ordre du jour.
La compagnie aérienne Air France va recevoir un total de 7 milliards d’euros de prêts bancaires et de l’État français pour faire face à la crise du coronavirus, mais sa nationalisation n’est pas à l’ordre du jour, a annoncé vendredi le ministre de l’Économie Bruno Le Maire. Le ministre a ajouté qu’environ 5 milliards d’euros de prêts bancaires garantis par l’État étaient à l’étude pour le constructeur d’automobiles Renault.
Pour Air France, ces prêts se décomposeront en 4 milliards de prêts bancaires garantis à 90% par l’État et 3 milliards de prêt direct de l’État, a précisé M. Le Maire lors d’une interview sur TF1. « Il faut sauver notre compagnie nationale », a-t-il ajouté qualifiant ce plan d’« historique ». Il a en revanche souligné que la nationalisation de la compagnie n’était « pas à l’ordre du jour ».
Alors que la quasi-totalité de ses avions sont cloués au sol du fait des mesures de confinement décidées pour lutter contre l’épidémie de Covid-19, Air France fait face à une situation critique. Les mesures annoncées vendredi sont prises « pour sauver les 350.000 emplois directs et indirects qui vont avec », a indiqué le ministre. « Ce mécanisme de soutien, qui reste subordonné à son approbation par la Commission Européenne, permettra au Groupe Air France-KLM de garantir à Air France les moyens de faire face à ses obligations en poursuivant sa transformation pour s’adapter dans un secteur que la crise globale va largement bouleverser », a précisé la compagnie aérienne dans un communiqué.
Nous allons apporter un soutien historique à Air France : 7 milliards € de prêts pour sauver notre compagnie nationale et les 350 000 emplois directs et indirects qui vont avec ✈️ #Le20H @TF1 pic.twitter.com/V0birME1wI
— Bruno Le Maire (@BrunoLeMaire) April 24, 2020
Des « conditions fixées »
Ce soutien « n’est pas un chèque en blanc », a souligné Bruno le Maire. « Nous avons fixé des conditions à Air France. Des conditions de rentabilité car c’est l’argent des Français donc il faut qu’Air France fasse un effort pour être plus rentable, et des conditions écologiques. Air France doit devenir la compagnie aérienne la plus respectueuse de l’environnement de la planète. C’est la condition à laquelle je suis le plus attaché », a-t-il affirmé.
La compagnie a indiqué de son côté vendredi que « l’État néerlandais a également affirmé son intention de soutenir le groupe KLM. Les discussions se poursuivent afin de finaliser les modalités d’un soutien additionnel ». Air France-KLM a également indiqué envisager « une opération de renforcement de ses fonds propres » qui pourrait intervenir « au plus tard à l’issue de l’assemblée d’approbation des comptes de l’exercice 2020 ». « Dans ce cadre, l’État français a indiqué son intention d’examiner les conditions de sa participation à une telle opération », ajoute le communiqué de la compagnie aérienne franco-néerlandaise.
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5 milliards d’euros pour Renault
Dans le cas de Renault, il s’agirait d’environ 5 milliards d’euros sous forme de prêt garanti par l’État, là aussi à 90% d’après Bercy. « Renault, c’est un million d’emplois sur tout notre territoire qui sont liés à la filière de l’industrie automobile », a affirmé M. Le Maire.
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