Dans le cadre des préparatifs du Parti communiste chinois (PCC) pour célébrer son 100e anniversaire, les écoles et les jardins d’enfants chinois organisent diverses activités pour « remercier le Parti », dont une sur le thème « Merci au Parti de m’avoir donné un bon environnement pour grandir ». Cependant, les mauvais traitements et les blessures subis par les enfants dans les jardins d’enfants ont été largement dénoncés dans toute la Chine.
Des blessures physiques
Une fillette de 3 ans d’une école maternelle de Xi’an, dans la province du Shaanxi, une province enclavée du nord-ouest de la Chine, a été repérée avec 29 piqûres d’aiguilles dans le corps après avoir été torturée par un enseignant.
Un garçon de 4 ans à Shenzhen, dans la province du Guangdong, une province côtière du sud de la Chine, a été piqué à plusieurs reprises avec des aiguilles par trois enseignants.
Un enseignant de maternelle à Dalian, dans la province du Liaoning, une province côtière du nord-est de la Chine, s’est révélé être violent, et les enfants en bas âge dont il avait la charge portaient de nombreuses cicatrices.
Un enseignant de jardin d’enfants à Puning, dans la province du Guangdong, a frappé un enfant en bas âge, le faisant saigner de la bouche et lui faisant perdre une dent.
À Harbin, dans la province du Heilongjiang (nord-est de la Chine), un garçon de 3 ans a été blessé à la tête et au cou parce qu’une enseignante a appuyé un tabouret sur sa tête.
À Changzhou, dans la province du Jiangsu, une province côtière du centre-est, une enseignante de maternelle a non seulement giflé violemment les enfants, mais a également demandé aux enfants de se gifler eux-mêmes.
À Hangzhou, dans la province du Zhejiang, une province côtière orientale, plusieurs enseignants de maternelle ont battu leurs enfants.
Selon les descriptions des enfants et les vidéos, les enfants ont reçu des coups de pied, des coups sur la tête, des gifles au visage et ont été traînés avec violence.
Détruire l’estime de soi
Dans la province du Yunnan, une province enclavée du sud-ouest, une mère a déclaré que sa fille de 3 ans avait été forcée par son enseignant à manger des excréments dans les toilettes d’une école maternelle de Kunming parce qu’elle « n’étudiait pas bien en classe et ne se comportait pas bien pendant les repas ». Elle affirme que d’autres enfants lui ont dit avoir vu l’enseignante obliger la fillette à manger des excréments à deux reprises.
Dans la province du Jiangxi, une province enclavée de l’est du pays, un enseignant de sexe masculin d’une succursale de RYB Education, une société cotée en bourse spécialisée dans l’éducation préscolaire, a publié sur son compte de médias sociaux Weibo une photo des mains d’un bambin tenant le pied d’un adulte et reniflant le pied. Le post commençait par le texte suivant : « Cultivez le ‘m’ dès le plus jeune âge. » À la suite de la photo se trouvaient deux commentaires, l’un disant « sentez-le soigneusement », le second indiquant que « les parents et les enseignants ont été bloqués ». Le « m » dans le texte a été interprété comme une référence au sadomasochisme, selon les commentaires d’autres internautes.
Dans le district de Yongshun, dans la province du Hunan, au centre-sud de la Chine, un enseignant de niveau équivalent à CE1 a demandé à une douzaine d’élèves qui n’avaient pas donné d’argent de faire la queue pour tourner une vidéo et l’a envoyée au groupe de parents. Les parents ont été mobilisés pour collecter des fonds et chaque élève a été invité à donner six yuans (un peu moins d’un euro). L’enseignant a annoncé : « Cela doit être fait aujourd’hui. » L’enseignant l’aurait fait sur instruction de l’école, à l’initiative de la Fondation pour l’éducation du district de Yongshun.
L’annonce vidéo des élèves qui n’ont pas fait de don n’est pas une nouveauté. En 2018, dans une école primaire de Maoming, dans la province du Guangdong, 10 enfants ont été appelés par l’enseignant pour prendre des photos avec les mains derrière le dos sur la scène parce qu’ils n’avaient pas fait de don, et la vidéo a été envoyée au groupe de parents pour que le public les critique.
La vidéo était racontée par l’enseignant qui disait leurs noms et que « ces 10 élèves n’ont pas fait de don ».
Les élèves qui n’avaient pas donné d’argent ont été pénalisés en obtenant un temps mort et en étant obligés de se tenir debout en rang. Leurs visages ont été scannés un par un. Au même moment, on entendait dans la narration la voix d’un interrogatoire sévère. Cette scène était très familière, exactement comme les « confessions » télévisées sur les médias d’État.
En fait, depuis que la chaîne d’État chinoise CCTV a commencé à diffuser des confessions publiques en 2013, de 2013 à 2016, il y a eu environ une confession en prime-time chaque mois. CCTV a pris les devants pour montrer aux locaux comment faire passer des gens en procès public. Cette fois, le procès public des jeunes étudiants du Hunan qui n’ont pas donné d’argent a eu lieu dans le district de Yongshun, une région éloignée et profondément appauvrie de l’ouest du Hunan. Les enfants de la région ne sont pas bien lotis. Malheureusement, la dignité ne vaut même pas six yuans.
De nombreuses victimes anormales
Le 13 avril, un garçon de 4 ans est mort subitement dans un jardin d’enfants de Taierzhuang, dans la province du Shandong, dans le nord-est de la Chine. Lorsque la famille de l’enfant s’est précipitée au jardin d’enfants et a demandé à vérifier la caméra de sécurité, l’école a affirmé que la caméra était cassée. Pour l’instant, il n’y a pas de conclusion officielle sur la cause du décès de l’enfant.
Le 28 avril, dans un jardin d’enfants de la commune de Yulin, dans la province du Guangxi (sud de la Chine), un homme armé d’un couteau a soudainement commencé à attaquer sans discernement les enseignants et les élèves. Les autorités locales ont fait état de deux morts (deux enfants) et de 16 blessés (dont deux enseignants). Toutefois, d’après les informations fournies par des témoins oculaires sur Internet, plus de deux enfants sont morts à ce moment-là, et le nombre réel de décès s’élève à plus de neuf enfants.
Les rapports publics de 2010 à 2020 montrent qu’au cours des 11 dernières années, de nombreux homicides ont été commis chaque année dans les écoles du pays, en particulier dans les écoles élémentaires et les jardins d’enfants.
Prenons ces quelques cas comme exemples.
En 2020, un homicide a fait deux morts et quatre blessés dans une école maternelle de Guangzhou, dans la province du Guangdong ; un gardien licencié d’une école primaire de la ville de Wangfu, dans le Guangxi, a blessé 39 élèves et membres du corps enseignant.
En 2019, un gardien licencié d’une école primaire affiliée à l’Université normale de Pékin a attaqué et blessé plus de 20 enfants avec un marteau.
En 2018, un suspect a attaqué et blessé 14 enfants dans un jardin d’enfants local à Chongqing, dans la province du Sichuan.
Les chiffres antérieurs ne sont guère meilleurs. Selon les statistiques de 2010, cinq cas de meurtre dans une école, dont quatre écoles élémentaires et un jardin d’enfants, ont été recensés dans tout le pays en l’espace de 35 jours. Les autorités chinoises ont fait état d’un total d’au moins 13 morts et de près de 40 blessés. Après cela, une photo est devenue virale sur Internet, montrant que des jardins d’enfants dans tout le pays avaient accroché des bannières disant « pour les plaintes, faites un virage à gauche et le gouvernement est là », ce qui signifiait que le régime était responsable des attaques.
À l’époque, les analystes pensaient que les fréquentes attaques d’écoles en Chine n’étaient pas de simples crimes mais des problèmes de santé mentale découlant de problèmes sociaux. Avec la croissance économique de la Chine et le pouvoir du régime, la disparité entre les riches et les pauvres s’est accrue, entraînant des problèmes de dépression et de perte de moralité. À cela s’ajoute un système juridique défectueux, entraînant un manque d’équité et de justice. Ces éléments ont aggravé et répandu davantage les problèmes de santé mentale.
Un fait des plus importants mais négligé est que la seule chose qui distingue les écoliers chinois du reste du monde est le foulard rouge. Les écoliers étaient tenus de porter l’écharpe rouge, symbole de leur appartenance aux Jeunes Pionniers, une affiliation du Parti communiste chinois. De nombreux décès d’enfants ont été associés au foulard rouge, qui est devenu une arme mortelle.
En 2020, un garçon de CM2 à Dazhou, dans la province du Sichuan, a été étouffé à mort par un foulard rouge alors qu’il jouait.
En 2017, un garçon de 12 ans de Pingxiang, dans la province du Jiangxi, est mort pendu par un foulard rouge chez lui.
En 2014, un garçon de 7 ans de Wenzhou, dans la province du Zhejiang, a été étranglé à mort par un foulard rouge. L’école a insisté sur le fait que l’enfant s’était suicidé.
En 2009, un élève de 12 ans à Kunming, dans la province du Yunnan, a été retrouvé mort, accroché par un foulard rouge à un cadre de lit en fer. Un élève de 11 ans de la province du Hunan serait mort après s’être suicidé en se pendant avec un foulard rouge dans une maison de location de Dongguan.
En bref, les incidents troublants de maltraitance et de blessures d’enfants en Chine sont récurrents, et ils sont une sorte de gifle pour la propagande du PCC qui veut entendre le peuple se dire « reconnaissant au Parti de donner un bon environnement pour grandir ».
Chen Simin est un écrivain indépendant qui analyse souvent l’actualité de la Chine. Elle contribue au journal Epoch Times depuis 2011.
Les opinions exprimées dans cet article sont celles de l’auteur et ne reflètent pas nécessairement celles d’Epoch Times.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.