Le syndicat de police Alliance a menacé mardi de perturber le parcours de la flamme olympique si les primes et indemnités financières promises en compensation de leur engagement pendant les JO de Paris ne sont pas rapidement débloquées.
Les « policiers et tous les agents du ministère de l’Intérieur sont pris en otages par Matignon et Bercy qui bloquent sciemment tous les accords » liés aux Jeux olympiques et paralympiques de Paris, écrit le syndicat dans un communiqué. « Rien ne bouge », « la coupe est pleine ! », ajoute Alliance, l’un des principaux syndicats de policiers.
Le syndicat et ses partenaires prévoient un rassemblement jeudi à 10h00 à Vélizy-Villacoublay (Yvelines), où doit arriver la « flamme des CRS », du nom d’un défi sportif réalisé ces dernières semaines par ce corps de la police nationale. Si ce « coup de semonce » ne suffit pas, « d’autres actions seront menées », prévient le syndicat. « Nous ne nous interdisons pas de perturber le parcours » de la flamme olympique qui doit arriver le 8 mai à Marseille, ajoute-t-il.
L’autre principal syndicat de policiers, Un1té (ex-Unité SGP police) a de son côté appelé lundi à un rassemblement mardi 30 avril devant le ministère des Finances pour que Bruno Le Maire débloque les compensations financières.
Jusqu’à 1900 euros de prime
Fin janvier, le ministre de l’Intérieur, Gérald Darmanin, avait annoncé une prime exceptionnelle, portée jusqu’à 1900 euros pour les policiers et gendarmes travaillant en Île-de-France, versée par l’État en compensation de la mobilisation des forces de l’ordre pendant les Jeux olympiques et paralympiques, qui se tiendront respectivement du 26 juillet au 11 août puis du 28 août au 8 septembre.
À cette prime s’ajoute une indemnité de 50 euros par nuit pour tous les policiers déplacés au moins cinq jours sur des missions de sécurité ou en lien avec les JO 2024.
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