Ce mercredi, la porte-parole du gouvernement a dévoilé deux noms dans la liste des nominations. La veille, Marine Le Pen a craint un « coup d’État administratif », avant une éventuelle cohabitation. L’Élysée lui a demandé de faire preuve de « sang-froid ».
Ce mardi 2 juillet sur France Inter, Marine Le Pen a exprimé ses craintes concernant un « coup d’État administratif », alors que se profile une éventuelle cohabitation. Les rumeurs énoncées par la cheffe de file du Rassemblement national présageaient la nomination de nouveaux directeurs généraux de la police nationale et de la gendarmerie, avant le second tour des législatives.
« Il y a des nominations à chaque Conseil des ministres »
À l’issue du Conseil des ministres, des journalistes ont interrogé la porte-parole du gouvernement à propos de cette « rumeur » dont avait parlé Marine Le Pen la veille. Après plusieurs relances, Prisca Thévenot est finalement allée chercher la liste de ces nominations dans son sac à main et a révélé deux d’entre elles, précise Le Figaro.
Prisca Thévenot a annoncé que Jérôme Harnois, administrateur de l’État du grade transitoire, est nommé « préfet de la Charente à compter du 19 août 2024 ». Elle a également dévoilé que Philippe Tireloque est quant à lui nommé « inspecteur général des services actifs de la police nationale, directeur des services actifs de la police nationale, directeur national de la sécurité publique ». Concernant les autres nominations, la porte-parole du gouvernement a précisé qu’elles seraient notifiées « dans le compte rendu » de ce Conseil des ministres.
Prisca Thévenot a par ailleurs tenu à s’expliquer sur cette accusation de « coup d’État administratif » mentionné la veille par la député sortante et conseillère départementale du Pas-de-Calais. « Je pense que quand Marine Le Pen parle, il ne faut pas qu’on s’affole. Il y a des nominations à chaque Conseil des ministres et effectivement, il y en a un certain nombre avant chaque période estivale pour préparer la rentrée », a-t-elle signifié.
Pour « empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite »
L’Élysée a, de son côté, rappelé qu’il y a « depuis 66 ans chaque semaine des nominations et des mouvements, notamment l’été, indépendamment des moments politiques traversés par nos institutions, et il n’est aucunement prévu qu’une de ces dispositions puisse changer dans les prochains mois ».
Marine Le Pen a expliqué ce mardi sur France Inter que si ces « rumeurs » de nominations étaient fondées, il s’agissait d’une « forme de coup d’État administratif ». Elle a également indiqué qu’Emmanuel Macron cherchait à « contrer le vote des électeurs » et « le résultat des élections ». Selon elle, « l’objectif » de telles nominations serait « d’empêcher Jordan Bardella de gouverner le pays comme il le souhaite ».
Marine Le Pen a par ailleurs signifié que son parti reviendrait sur ces nominations si celui-ci arrivait au pouvoir à l’issue du second tour des élections législatives. « Pour des gens qui donnent des leçons de démocratie à la terre entière, c’est quand même étonnant d’agir de cette manière-là », a-t-elle pointé ce mardi, soulignant : « Dans ces cas-là, il ne fallait pas dissoudre. »
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