Deux passeurs indiens de 31 et 24 ans ont été condamnés jeudi à Bayonne à dix mois de prison pour avoir transporté plus de 320 personnes en situation irrégulière du Portugal jusqu’en Belgique, entre septembre et décembre.
Les deux hommes avaient été interceptés le 28 décembre à 5h30 avec 13 clandestins à bord de leur fourgon, au péage de Biriatou (Pyrénées-Atlantiques), à la frontière espagnole, lors d’un contrôle aléatoire de la gendarmerie.
47 trajets réalisés
Grâce au bornage téléphonique, la justice estime à 47 le nombre de trajets réalisés, en passant par des cols montagneux moins contrôlés entre Espagne et France, à raison de 300 euros le voyage pour chaque passager. Soit un gain évalué à de près de 100.000 euros.
À la barre, le plus jeune des prévenus, en possession de 1700 euros au moment du contrôle, a expliqué être un simple passager. Son avocate a plaidé la relaxe, « peut-être pas par conviction, mais au moins par doute ».
Le conducteur a lui indiqué ne pas avoir perçu d’argent directement. « Les passagers payaient avant, à une autre personne, qui me donnait 500 euros ensuite pour faire l’aller-retour », a assuré cet Indien de 31 ans, gros consommateur d’héroïne, tout comme son coprévenu. « La personne au Portugal a profité de notre situation », a-t-il insisté.
« Un maillon de cette traite »
Pour le parquet, qui avait requis un an d’emprisonnement, « ce ne sont pas eux qui ont organisé cette filière, mais ils ont tiré profit de la précarité d’autres compatriotes, ils ont prêté assistance à ce trafic d’êtres humains ».
« Il ne faut pas confondre ce que le conducteur a pu prendre comme argent avec ce qu’a pu prendre le commanditaire. Lui, il n’est pas dans la traite, il est un maillon de cette traite », a argué la défense.
Les deux hommes ont également été interdits de territoire français pour cinq ans.
Comment pouvez-vous nous aider à vous tenir informés ?
Epoch Times est un média libre et indépendant, ne recevant aucune aide publique et n’appartenant à aucun parti politique ou groupe financier. Depuis notre création, nous faisons face à des attaques déloyales pour faire taire nos informations portant notamment sur les questions de droits de l'homme en Chine. C'est pourquoi, nous comptons sur votre soutien pour défendre notre journalisme indépendant et pour continuer, grâce à vous, à faire connaître la vérité.