Le gouvernement veut installer d’ici la fin 2018 des téléphones dans chaque cellule des prisons. Une décision prise par le ministère de la Justice qui vient de lancer un appel d’offres afin d’en équiper plus 50 000 cellules de 178 établissements pénitentiaires. L’objectif affiché: maintenir le lien avec la famille et faire diminuer les trafics sources de tension.
Le Monde a révélé ce mardi matin que le ministère de la Justice laçait un appel d’offres pour équiper de téléphones fixes 50 000 cellules de 178 prisons françaises.
L’expérience menée en 2016 à la prison de Montmédy dans la Meuse avait été une réussite – constatant une baisse de plus de 30% des trafics de téléphones. Elle va donc être généralisée à l’ensemble des établissements pénitentiaires. Les détenus pourront appeler quatre numéros autorisés par le juge ou l’administration pénitentiaire. L’objectif, a expliqué la Chancellerie, est d’avoir « un téléphone par cellule », en dehors des quartiers disciplinaires.
« Il y a des effets très positifs, une baisse des tensions notamment. Une baisse de saisie des portables bien sûr, et c’est plus facile à contrôler », explique le cabinet de la garde des Sceaux à Le Parisien.
C’est en août 2017 que la ministre de la Justice, Nicole Belloubet, avait évoqué une possible installation de lignes fixes dans les centres de détention.
L’objectif est d’abord de favoriser le maintien des liens familiaux. En effet, dans les prisons surpeuplées, « les détenus n’ont parfois même plus accès aux cabines, faute de temps et de surveillants pour les accompagner », souligne Le Monde. Or, le maintien du lien familial est primordial, notamment pour permettre une meilleure réinsertion.
L’intérêt est aussi de désamorcer les trafics de téléphones portables, « l’une des principales sources d’incidents en prison ». Près de 33 000 téléphones et accessoires ont en effet été saisis en 2016, et les surveillants ont parfois tendance à fermer les yeux afin d’apaiser les tensions.
Les détenus pourront appeler 4 numéros vérifiés par l’administration. Ils pourront les appeler à toute heure du jour et de la nuit, alors que les cabines n’étaient accessibles que quelques heures par jour. Les quartiers disciplinaires et les centre de semi-libertés, ne seront pas concernés par ce dispositif.
Les premières prisons devraient ainsi être équipées avant la fin 2018. L’entreprise qui sera retenue financera l’intégralité de l’opération et sera rémunérée par le prix des communications réglées par les détenus.
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