Perpignan: privé de visite par l’hôpital, il joue du cor à son épouse sous ses fenêtres

Par Léonard Plantain
27 janvier 2021 08:25 Mis à jour: 27 janvier 2021 08:25

Afin de soutenir son épouse et mère de famille opérée d’un cancer, un homme a joué du cor de chasse et a déployé avec toute sa famille des banderoles à l’extérieur de l’hôpital de Perpignan, dans lequel les visites ont été restreintes.

Ce dimanche, par la force des choses, la famille Faure s’est positionnée en bas de l’hôpital de Perpignan afin de soutenir leur mère et épouse sortant tout juste d’une opération compliquée. La raison ? L’interdiction de visite imposée par l’hôpital pour cause de pandémie Covid, relate L’Indépendant.

« Ma maman a subi une lourde opération du visage, une trachéotomie pour soigner son cancer. Elle est seule dans sa chambre, 24h/24h. C’est inhumain, on n’a pas le droit de lui rendre visite, alors qu’elle a besoin de la présence de ses proches », a déclaré Agathe Faure, sa fille.

À côté des banderoles de soutien déployées par sa famille sous les fenêtres de sa chambre, son mari a joué du cor de chasse pour lui dire tout son soutien et ses pensées.

En plein désarroi face à la situation, il a déclaré : « Elle ne peut pas se déplacer, pas parler, elle mange à l’aide d’une sonde. Elle a besoin de nous et on a besoin de la voir, de la soutenir. À force, les malades ne vont pas mourir du cancer, mais de solitude. On appelle cela le syndrome du glissement. 450 personnes décèdent chaque jour du cancer en France, il ne faut pas l’oublier. »

De son côté, le centre hospitalier a précisé que « cette limitation des visites s’inscrit dans la protection de nos malades et de nos salariés, alors que la troisième vague est installée dans le département. Sur des situations précises, en oncologie par exemple, une demande de visite peut être effectuée auprès du médecin responsable, sous avis de la direction de l’établissement ».

Cependant, selon Agathe Faure : « Je comprends la crainte, la prudence et les précautions, mais, je me suis fait tester 3 fois – vendredi 15, mardi 19, vendredi 22 – pour espérer avoir une dérogation pour aller voir ma maman… sans succès. Alors qu’une de mes amis a eu un droit de visite au Pole santé Roussillon qui jouxte l’hôpital. Il faut trouver une solution, un peu plus d’humanité. Pour ma maman et les autres malades », a-t-elle conclu.

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