« Privilégier la fermeté à l’humanité » : Nicolas Sarkozy soutient Bruno Retailleau et tacle Michel Barnier

Par Epoch Times avec AFP
30 septembre 2024 10:41 Mis à jour: 30 septembre 2024 10:44

L’ancien président Nicolas Sarkozy a apporté lundi son soutien à Bruno Retailleau, qui a « raison de privilégier la fermeté sur l’humanité » en matière  d’immigration ou de sécurité et a mis en garde Michel Barnier contre toute augmentation d’impôts.

« J’apprécie les débuts de Monsieur Retailleau qui affirme une politique. Et d’ailleurs le fait d’être attaqué par les gens qui l’attaquent, c’est plutôt bon signe », a déclaré M. Sarkozy sur Europe1/Cnews, interrogé sur les nombreuses sorties du nouveau ministre de l’Intérieur sur l’immigration ou le respect l’État de droit.

« Dès que quelqu’un veut faire quelque chose, il est immédiatement accusé d’être quelque part entre Hitler et Laval », a-t-il déploré. Pour M. Sarkozy, on ne peut plus aborder l’immigration ou la sécurité en évoquant « la fermeté » d’un côté et « l’humanité » de l’autre, comme l’a fait Michel Barnier dans sa première interview.

Ça ne plaira pas mais « il faudra passer outre »

Selon lui, le Premier ministre devra « choisir » entre les deux et M. Retailleau « a raison de vouloir faire privilégier la fermeté ». « La fermeté posera des problèmes d’humanité pour tel ou tel » mais « il faudra passer outre », a-t-il jugé.

« On ne peut pas satisfaire en même temps la place Beauvau (ministère de l’Intérieur) et la place Vendôme (ministère de la Justice), a insisté l’ancien chef de l’État, alors que Bruno Retailleau et Didier Migaud se sont déjà opposés sur la politique pénale.

Plus généralement, pour Nicolas Sarkozy, « l’immigration est un problème » et il faut « tout changer » sur les procédures même si la question « est effroyablement complexe » et « ne se réglera ni par un coup de menton, ni par une formule magique ».

Augmenter les impôts serait une erreur

L’ex-président a également vivement mis en garde le Premier ministre contre une augmentation des impôts.

« Si après sept années de stabilisation des impôts par Emmanuel Macron, un Premier ministre de droite fait l’augmentation des impôts, cela serait une erreur, ce n’est pas possible », a-t-il déclaré.

« Je n’ai pas fait toute ma vie politique à la tête de la droite républicaine pour voir que quand un Premier ministre de droite arrive, son premier mot, ce n’est pas réduction des dépenses mais augmentation des impôts », a-t-il dénoncé.

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