Face à l’explosion des prix de l’énergie, l’entreprise agroalimentaire Cofigeo (William Saurin, Garbit, Panzani, Raynal et Roquelaure…) a interrompu le 2 janvier la production sur ses quatre principaux sites en France.
Cofigeo a mis à l’arrêt ses usines de Pouilly-sur-Serre (Aisne), Lagny-sur-Marne (Seine-et-Marne), Capdenac (Aveyron) et Camaret-sur-Aigues (Vaucluse), qui fournissent 80% de sa production et emploient 800 salariés, sur 1200. Un accord d’activité partielle de longue durée (APLD) a pour ce faire été signé avec les syndicats représentatifs.
La facture de gaz et d’électricité nécessaires à la cuisson et à la stérilisation des plats cuisinés a été multipliée par dix l’an dernier, une hausse qui s’ajoute à l’augmentation des prix des matières premières utilisées -notamment le bœuf, le porc et les tomates-, des emballages et du transport, selon la direction.
1er mars 2022, @BrunoLeMaire : « Nous allons provoquer l’effondrement de l’économie russe ».
1er janv. 2023 / Cofigeo, groupe industriel alimentaire (William Saurin, Garbit), ferme 4 de ses usines à cause du prix de l’#énergie.
80% de nos #boulangeries menacées de fermeture.
Etc. pic.twitter.com/7tTAw0vVat— Philippe de Villiers (@PhdeVilliers) January 2, 2023
« Pas de risque de pénurie »
Annonçant début décembre ces mesures prises pour « faire face à la hausse spectaculaire des coûts d’énergie », le président du groupe Mathieu Thomazeau avait fait valoir auprès de l’agence France Presse (AFP) que l’entreprise ne pouvait « plus subir des vagues d’inflation qui finissaient par (la) submerger ».
« L’objectif, c’est que la production reprenne le plus tôt possible », a indiqué le porte-parole. « On n’a pas de durée (…), on espère que ça (l’arrêt des usines, ndrl) ne dépassera pas un mois », a-t-il poursuivi.
« Il n’y a pas de risque de pénurie », le groupe ayant constitué des stocks, a assuré le porte-parole, rappelant que ses « produits se conservaient entre deux et trois ans ».
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