Tout allait pourtant bien pour la fonderie BAM à Joigny dans l’Yonne, mais elle est maintenant en péril à cause de la flambée du prix de l’énergie dont elle est une grosse consommatrice. Sa facture de gaz a été multipliée par 10 et celle de l’électricité par 8. Son patron alerte les pouvoirs publics en espérant obtenir des aides financières de l’État.
La fonderie BAM (Business-Alu Masué) vient de signer ses nouveaux contrats. Grosse consommatrice d’énergie, elle fond de l’aluminium, destiné en majeure partie au marché automobile européen. La flambée des prix est telle que l’entreprise qui emploie 50 à 60 personnes risque de se retrouver rapidement en difficulté, rapporte France 3.
« Pour le gaz, on passe de 160.000 € à 1.600.000 €. Et pour l’électricité, mon nouveau contrat commencera dans quatre mois, je passerai de 220.000 € annuels à 1.600.000 € », détaille Bruno Janvier, patron de la fonderie BAM.
Dans cette entreprise, l’énergie est indispensable à son fonctionnement. « On a besoin du gaz pour les fours qui servent à fusionner la matière première qu’on refond ensuite pour fabriquer les pièces. L’électricité nous sert à faire tourner les moteurs des machines, les sécheuses, et dans une moindre mesure pour l’éclairage de nos locaux », explique le dirigeant.
Il a donc cherché des alternatives, se renseignant sur l’énergie solaire et l’hydrogène, mais il a découvert que « l’utilisation de ces énergies sur de la fusion de matériaux à 700 degrés, ça n’existait pas encore. » La seule piste possible serait le fioul, pas très écologique, « mais ça peut être une solution sur un ou deux ans ».
Une demande d’aide de l’État
L’entreprise de Bruno Janvier ne reçoit pas d’aide financière de l’État, tout simplement parce qu’elle est rentable. En effet, le plan de relance des entreprises est réservé à celles qui sont en difficulté financière. Le patron alerte donc les pouvoir publics pour pouvoir percevoir une aide sans attendre de se trouver dans le rouge.
Il estime ne pas pouvoir répercuter les prix de l’énergie de plus de 20 ou 25% sur les factures qu’il envoie à ses clients, sinon ceux-ci risquent de se tourner vers des industriels en Asie. « Depuis un an et demi, avec le Covid et les retards de livraison depuis l’Asie », c’était pourtant l’inverse qui se produisait : « les clients revenaient vers les industriels européens ».
« Si je ne reçois pas d’aides et que les clients ne compensent pas, l’entreprise sera très rapidement en difficulté », s’inquiète Bruno Janvier.
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