Vous avez probablement entendu parler des nombreux bienfaits des probiotiques, un mot qui signifie pro « pour » et biotique « vie » – littéralement « pour la vie ». Cependant, saviez-vous que ces remarquables microorganismes sont plus nombreux que nos cellules corporelles (10 contre 1) et transportent plus de 95 % de l’information génétique totale du corps ?
Ils décomposent également des produits chimiques hautement toxiques que notre corps est incapable, ou seulement partiellement capable d’éliminer. Découvrez comment les « bonnes bactéries » aident à détoxifier le corps et à éliminer les substances chimiques.
Le bisphénol A
Ce produit toxique est omniprésent, lié à plus de 40 maladies et se trouve un peu partout. C’est un puissant perturbateur endocrinien présent maintenant dans tous les organes. Fait remarquable, une étude cherchant à réduire l’absorption intestinale du bisphénol sur les animaux a révélé deux souches communes de probiotique, le Bifidobacterium breve et le Lactobacillus casei, qui facilitent son élimination. Avec un traitement de probiotiques, les animaux ont éliminé 2,4 fois plus de bisphénol A par voie fécale, suggérant que les suppléments probiotiques pourraient être un bénéfice notable pour l’homme.
Les pesticides
Les souches probiotiques du kimchi, une préparation coréenne traditionnelle de chou fermenté, sont reconnues pour dégrader une variété de pesticides organophosphorés comme le chlorpyriphos-éthyl, le coumaphos, le diazinon et le parathion méthyl. Ces organismes astucieux utilisent ces produits chimiques extrêmement difficiles à casser, comme source de carbone et de phosphore. De ce fait, ils éliminent 83,3 % des pesticides après trois jours et les dégradent complètement en neuf jours. Cette étude in vitro ne reflète probablement pas exactement ce qui se passe dans l’intestin lorsque l’on ingère du chlorpyriphos-éthyl et du kimchi, mais elle peut indiquer que ces probiotiques ont des effets protecteurs dans l’intestin.
Les métaux lourds
Des études ont constaté que les bactéries lactobacillus présentes dans l’alimentation sont des agents auxiliaires potentiels pour réduire la toxicité des métaux chez les humains. « Elles ont des mécanismes de résistance qui sont efficaces pour prévenir les dommages dans les cellules. Elles les lient et les séquestrent sur leur surface cellulaire et ils sont éliminés par défécation ultérieure. » L’étude établit une distinction entre détoxification et détoxication. La détoxification est décrite comme « la capacité d’éliminer les drogues, mutagènes et autres agents nocifs du corps », alors que la détoxication est le mécanisme par lequel « les bonnes bactéries » préviennent l’impact « des composés nocifs dans le corps ».
Les bonnes bactéries aident à détoxifier le corps et à éliminer les substances chimiques.
Du fait d’un vaste corpus de recherches sur les probiotiques, on peut déterminer que ceux-ci ont la capacité de prévenir ou de guérir en jouant sur la perméabilité intestinale. C’est peut-être une autre façon de prévenir la nuisance de l’organisme dans son ensemble par le contenu stomacal toxique.
Le perchlorate
C’est un ingrédient du kérosène et des feux d’artifice qui contamine largement l’environnement et notre alimentation. Malheureusement, même dans le bio, on en trouve à des niveaux élevés. On en trouve aussi à des concentrations inquiétantes dans le lait maternel et l’urine. Il est bien connu qu’il est capable de bloquer le récepteur de l’iode dans la thyroïde : c’est un perturbateur endocrinien entraînant une hypothyroïdie et un dysfonctionnement neurologique concomitant. Une étude récente a conclu que la souche bactérienne bénéfique appelée Bifidobacterium bifidum est capable de dégrader le perchlorate. Nourrir les bébés au sein semble présenter un risque moindre que le lait maternisé, car ainsi les bébés contaminés reçoivent cette bactérie qui va dégrader le perchlorate.
Les amines hétérocycliques
Ce sont des composés formés lorsque la viande est cuite à haute température dès 150-300 degrés. Ils sont extrêmement mutagènes (dommages de l’ADN). Il a été identifié que les souches de lactobacillus réduisent considérablement la génotoxicité de ces composés.
Autre aliment toxique
Le blé contient une série de protéines et n’est généralement pas considéré comme une « toxine ». Nous n’avons pas la capacité génomique de produire des enzymes pour les dégrader. Lorsque ces protéines non digérées – on en identifie plus de 23 000 dans le protéome du blé – entrent dans le sang, elles peuvent être nocives pour notre santé. Une recherche récente a constaté que notre corps comporte des dizaines de souches de bactéries qui sont capables de décomposer ces protéines, et donc de réduire leur toxicité.
Quels probiotiques prendre?
Il existe sur le marché toutes sortes de probiotiques dont certains présentent des avantages importants pour la santé. Il est important de les choisir stables et vivants, en poudre ou réfrigérés depuis le lieu de fabrication sans rupture de la chaîne du froid. En outre, de nombreux probiotiques sont extraits par centrifugation ou par filtration, abandonnant le milieu alimentaire nutritif dans lequel ils ont été cultivés. Il s’agit d’un double problème :
- sans moyen de subsistance, les probiotiques peuvent mourir avant d’atteindre le tube digestif ;
- la matrice alimentaire au sein de laquelle les probiotiques sont cultivés fournit un milieu protecteur, c’est un cofacteur essentiel qui les aide à survivre sur le difficile chemin vers les intestins.
Cela dit, une autre option consiste à consommer des aliments probiotiques traditionnellement fermentés et vivants tels que la choucroute, le kimchi ou le yaourt, en se concentrant sur les variétés de lait de brebis ou de chèvre, sauf si vous avez la chance de trouver une source de lait qui possède la bêta-caséine A2.
Enfin, la réalité est que les probiotiques vivant dans notre corps et dans les aliments cultivés dérivent en fin de compte du sol où se trouve un réservoir incroyablement vaste de « bonnes bactéries » pour autant que celui-ci soit naturel et non saturé de pétrochimie et autres substances toxiques pour l’environnement. L’alimentation crue vraiment fraîche et biologique de préférence, voire biodynamique, est une excellente façon de se réapprovisionner continuellement en probiotiques. La nourriture est toujours la meilleure façon de soutenir votre santé, les probiotiques « santé » compris.
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