Mark Brnovich, le procureur général de l’Arizona, affirme que Google continue à collecter des données de localisation même si les utilisateurs désactivent le suivi sur leurs smartphones ou autres. Ses derniers arguments durant le procès contre le géant de la technologie insistent sur les inquiétudes en entreprise concernant ses pratiques de collecte de données.
Selon le dossier soumis au tribunal par le bureau du procureur la semaine dernière, à la suite d’un article de l’Associated Press paru en 2018, un certain nombre de courriels envoyés aux ingénieurs de Google ont fait état de ces préoccupations liées aux capacités de l’entreprise de collecter les données de localisation ; les ingénieurs de Google auraient laissé entendre qu’ils estimaient que l’article de l’AP disait vrai.
Selon les propos d’un salarié dans un nouveau paragraphe non censuré (pdf) : « Il est interdit de partager vos données de localisation avec une autre application, sauf pour Google ? Voilà un titre que nous voudrions éviter de voir à la une [du New York Times]. »
« Je suis d’accord avec l’article. Désactiver la localisation devrait impliquer l’arrêt de la localisation, sans exception de type : sauf dans tel ou tel cas », selon un autre employé.
Un autre encore aurait affirmé que les « vraies personnes » utilisant les produits Google « penseront simplement en termes de ‘localisation activée’ ou ‘localisation désactivée’ étant donné que c’est ça qui apparaît sur l’écran du téléphone ».
Le procureur Mark Brnovich (du Parti républicain) a déclaré à Fox News que le dossier montre que Google collecte sciemment des informations sur ses utilisateurs tout en ayant conscience du scandale que cela pourrait provoquer parmi eux.
« Ce que nous avons découvert jusqu’à présent, je crois, montre que Google lui-même entend et se rend compte que ce qu’il fait est sournois et que cela mettrait en colère les consommateurs s’ils l’apprenaient », a-t-il déclaré le week-end dernier. « Donc le fait qu’ils essaient de cacher cela, le fait qu’ils le font de manière sournoise et qu’ils utilisent toutes les combines possibles pour empêcher que cela ne soit exposé au grand jour, voilà ce sur quoi il faut informer les consommateurs concernant les intentions de Google. »
Les responsables de Google n’avaient pas répondu à une demande de commentaires d’Epoch Times à l’heure de la mise sous presse.
« Le procureur général et nos concurrents à l’origine de cette action en justice ont tout fait pour déformer nos prestations », a déclaré Jose Castaneda, le porte-parole de Google, aux médias après la publication des nouveaux documents. « Nous avons toujours intégré des fonctions de protection de la vie privée dans nos produits et fourni des contrôles solides pour les données de localisation. Nous sommes impatients de remettre les pendules à l’heure. »
C’est l’année dernière que le procureur Brnovich a intenté un procès au géant technologique de Mountain View, en Californie. La partie plaignante accuse également la compagnie d’avoir fait pression sur le fabricant de smartphones LG et d’autres afin qu’ils cachent les paramètres de confidentialité que les gens utilisaient beaucoup.
Selon de nouveaux documents joints au dossier, après avoir testé des versions d’Android qui rendaient les paramètres de confidentialité plus faciles à trouver, Google a remarqué que les consommateurs y avaient souvent recours, ce que la compagnie a jugé ennuyeux. On a alors enfoui les fonctions de confidentialité dans le menu des paramètres.
« La réalité est que les éléments que nous avons découverts sont choquants », a ajouté le procureur à Fox News. « Cela ne fait que confirmer que Google fait tout son possible pour espionner un maximum de gens, sans fournir aucune sorte d’avertissement à qui que ce soit. »
Selon les documents, les employés de Google ont envoyé des emails qui semblaient noter que les utilisateurs étaient de plus en plus frustrés par les efforts de collecte de données de la firme.
« Échec #2 : *Je* devrais être en mesure d’obtenir *ma* localisation sur *mon* téléphone sans partager cette information avec Google », a déclaré un employé dans les documents non censurés.
Et d’ajouter : « C’est peut-être pour ça qu’Apple nous chaparde des parts de marché. »
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