Le tribunal a rendu son jugement dans le dossier de la Bac Nord de Marseille, prononçant 7 relaxes et condamnant les 11 autres policiers à du sursis pour des vols de cigarettes et de drogue.
À la sortie du tribunal le 22 avril, les ex-membres de la brigade anticriminalité (BAC) des quartiers Nord, soulagés, ont été applaudis chaleureusement par une cinquantaine de confrères venus les soutenir.
Jeudi, le tribunal a été beaucoup moins sévère. La peine la plus lourde d’un an de prison avec sursis a été donnée à un ancien chef de groupe de la BAC du Nord au moment des faits, en 2012. Quatre ont été condamnés à deux mois de prison avec sursis, trois à trois de prison avec sursis et les trois autres ont écopés de 4, 6 et 10 mois de prison avec sursis, 7 ont été relaxés. Tout au long de leur procès les policiers s’étaient défendus d’être des « ripoux » et avaient déploré d’avoir été « traînés dans la boue ».
Le procès a « accouché d’une souris », s’est réjoui sur Twitter le sénateur RN des Bouches-du-Rhône Stéphane Ravier, lui aussi présent à la sortie de l’audience.
Très heureux ? !
Le procès des policiers de la Bac Nord a accouché d’une souris avec 7 relaxes ! La justice a parlé, elle doit répondre désormais du harcèlement qu’ont subi ces hommes courageux pendant 10 ans. Toutes mes pensées à ces policiers et à leurs familles ! pic.twitter.com/gZDbMqvlor— Stéphane Ravier (@Stephane_Ravier) April 22, 2021
Confondus aux discussions enregistrées par l’IGPN
Lundi, le procureur André Ribes avait requis des peines allant d’un an de prison avec sursis à trois ans de prison dont six mois ferme, réclamant de la prison ferme pour 10 des prévenus et estimant que la confiance « envers certains services de police mérit(ait) d’être revue ».
Lors de la révélation des faits, le procureur de Marseille de l’époque, Jacques Dallest, avait parlé de « gangrène », accusant les membres de la Bac Nord de se « servir sur la bête », et de prélever leur « dîme » sur les dealers et les revendeurs de cigarettes de contrebande qu’ils contrôlaient.
Au cours des presque deux semaines de procès ouvert le 12 avril dernier, les 18 prévenus ont été longuement interrogés sur leurs discussions enregistrées avec la « sonorisation » de leurs véhicules et de leurs bureaux par l’inspection générale de la Police nationale (IGPN) pendant six mois en 2012.
Aucune des ces condamnations ne sera inscrite au casier judiciaire des anciens « baqueux », dont 15 sont toujours policiers – les trois autres avaient été révoqués.
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