Affaire Fiona : 30 ans de réclusion requis contre Cécile Bourgeon et son ex-compagnon Berkane Makhlouf

Par Epoch Times avec AFP
15 décembre 2020 16:50 Mis à jour: 16 décembre 2020 09:58

Berkane Makhlouf aurait porté les coups fatals à la fillette âgée de 5 ans et Cécile Bourgeon, la mère de Fiona, aurait été complice.

Le 15 décembre, le ministère public a requis 30 ans de réclusion, la peine maximale, contre Cécile Bourgeon, la mère de la petite Fiona morte en mai 2013 à l’âge de cinq ans à Clermont-Ferrand, et son ex-compagnon Berkane Makhlouf lors d’un nouveau procès en appel devant les assises du Rhône.

Selon l’avocat général Joël Sollier, Berkane Makhlouf – condamné à 20 ans de prison en première instance – aurait porté les coups fatals à la fillette. Il retient la complicité de son ancienne compagne Cécile Bourgeon, dont le quatrième procès a souligné sa personnalité « caméléon » et son manque d’affect face aux enquêteurs.

« L’argument de l’emprise » écarté

Le magistrat a rappelé qu’en droit, « le complice est puni comme s’il était l’auteur principal du crime », tandis que la mère de Fiona avait été condamnée à cinq ans d’emprisonnement en 2016, notamment pour dénonciation mensongère et non assistance à personne en danger. Aujourd’hui, elle comparaît libre après avoir purgé sa peine.

« Cécile Bourgeon et Berkane Makhlouf ont exercé tous deux des maltraitances (…) Ils ont tué cette enfant », a assuré M. Sollier dans son réquisitoire, demandant aux jurés de « mettre fin à cette association de la ruse et de la rage ». Il a également écarté « l’argument de l’emprise » invoqué par la défense de Cécile Bourgeon et s’est inquiété que « le risque de réitération des faits (n’avait) pas été écarté par les experts ». 

« Coupable parce qu’elle a menti »

Le couple, tous deux toxicomanes à l’époque, avait signalé la disparition de Fiona le dimanche 12 mai 2013 au soir, faisant croire à un enlèvement dans un parc de Clermont-Ferrand. Quatre mois plus tard, la mère de Fiona avait fini par avouer que sa fille était décédée après un coup mortel porté selon elle par son ex-compagnon et qu’ils l’avaient enterrée dans une zone boisée. Le corps n’a jamais été retrouvé. S’en suit un véritable feuilleton judiciaire à rebondissements, jusqu’à un arrêt de la Cour de cassation en février 2019 qui renvoie l’affaire en appel devant les Assises de Lyon.

Dans sa plaidoirie, Me Renaud Portejoie a exhorté les jurés à ne pas juger Cécile Bourgeon « coupable parce qu’elle a menti et ne sait pas où se trouve le corps de sa fille ». « Il n’y a pas de certitude, pas de preuve, pas de démonstration de la culpabilité de Cécile Bourgeon sur les coups qu’elle aurait pu porter » sur Fiona, a-t-il rappelé. « Dans le doute, on s’abstient. Cela fait sept années que nous nous battons pour consacrer ce doute », a encore insisté Me Portejoie.

L’avocat général a réclamé à l’encontre de Berkane Makhlouf une peine de sûreté des deux tiers, mais pas pour Cécile Bourgeon eu égard à son absence de passé judiciaire, ainsi qu’un suivi socio-judiciaire pour les deux accusés. M. Sollier a également demandé à la cour de prononcer le retrait de l’autorité parentale pour les trois enfants de Cécile Bourgeon et de leur fils commun pour Berkane Makhlouf.

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