Le procès de l’assassin présumé d’une jeune femme de 34 ans, tuée au volant de sa voiture à Pantin (Seine-Saint-Denis) en septembre 2016, sur fond d’une guerre entre deux bandes rivales de l’Est parisien, s’est ouvert lundi devant la cour d’assises de Paris.
Crâne dégarni et courte barbe poivre et sel, blouson noir à manches courtes sur maillot blanc, Hanine Benbouabdellah, dit « Poub » ou « Poup », 44 ans, un « caïd » du quartier sensible des Amandiers dans le 20e arrondissement de Paris est accusé du meurtre d’Essma Cheambi, une mère de famille, sans antécédents judiciaires, sœur de Yassine Cheambi, un malfaiteur connu pour trafic de stupéfiants, en détention au moment des faits.
Les Benbouabdellah et les Cheambi formaient deux bandes rivales du quartier des Amandiers. Pour l’accusation, le meurtre d’Essma Cheambi, mère d’une petite fille de 16 mois, serait dû à un règlement de comptes entre ces bandes rivales.
Sept autres personnes en comparution
À l’époque des faits, le frère de la victime, Yassine Cheambi, 48 ans, surnommé « Ziente » ou encore « Yass la Banane » (nom donné au quartier des Amandiers en raison de la forme incurvée d’un des immeubles de la cité, ndlr) avait été mis en examen pour le meurtre, en 2013, de Zoheir Benbouabdella, le frère aîné de Hanine Benbouabdellah.
Sept autres personnes, dont Mounir, 47 ans, un autre frère aîné de Hanine Benbouabdellah, ainsi que son ex-compagne, la Belge Khim Riahi, 39 ans, comparaissent à ses côtés pour leur implication présumée dans le meurtre d’Essma Cheambi. Quatre des accusés dont Mme Riahi et une autre femme comparaissent libres. Hanine Benbouabdellah encourt la réclusion criminelle à perpétuité.
Le procès est prévu jusqu’au 9 juin.
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