La secrétaire d’État française à la Transition écologique Brune Poirson a annoncé dimanche soir, sur le plateau de l’émission « Capital » de M6, que, « choquée » par le fait qu’Amazon jette des millions de produits neufs invendus, elle comptait rendre « responsables » les entreprises usant de ce type de pratiques.
« Je suis choquée. Outrée (…). Dans les mois à venir, une loi (sur l’Economie circulaire, ndlr) va passer au Parlement qui va interdire ce type de pratique. Des entreprises comme par exemple Amazon ne pourront plus jeter des produits qui sont encore consommables », a déclaré Mme Poirson après la diffusion d’un reportage dans l’émission.
1/4 des pesticides utilisés dans le monde le sont dans les champs de coton.
Pour lutter contre le gaspillage vestimentaire, le projet de loi #économiecirculaire prévoira une disposition interdisant aux marques l’élimination de leurs invendus. #fastfashion #Capital pic.twitter.com/8h321JztUP— Brune Poirson (@brunepoirson) 13 janvier 2019
Un journaliste de la chaîne a montré comment il avait réussi à se faire embaucher en tant que manutentionnaire dans l’un des entrepôts d’Amazon, à Saran (Loiret), afin d’y filmer notamment de gros conteneurs destinés à la destruction d’objets de toutes sortes: couches, machines à café, téléviseurs, jouets etc.
Le journaliste a également dévoilé les clauses contenues dans les contrats entre la plateforme d’Amazon (« market place ») et les vendeurs tiers qu’elle héberge et dont elle stocke les produits dans ses entrepôts. Ces accords prévoient qu’en cas d’invendus, soit les marchandises sont renvoyées, soit elles sont détruites même neuves, une pratique légale quoique « révoltante », a dénoncé l’émission.
Les entreprises usant de ces pratiques « ne pourront pas non plus rendre impropres à la consommation des produits qui pourraient être encore utilisables: pour cela, elles devront se débrouiller et trouver des solutions », a ajouté Mme Poirson. Dans le cas contraire, « nous les sanctionnerons ».
Mme Poirson a annoncé également souhaiter « aller encore plus loin: nous voulons considérer les market place telles Amazon comme étant responsables par défaut de la fin de vie des produits qu’elles commercialisent », sans préciser comment.
Présente également sur le plateau, Alma Dufour, porte-parole de l’association « les Amis de la Terre », s’est réjouie de ces annonces « bienvenues à l’heure où le nombre de produits détruits pourrait passer à 6 millions en 2019 avec le doublement des surfaces de stockage de la multinationale dans l’Hexagone, si rien n’était fait ».
Alma Dufour a annoncé pour sa part le lancement d’une pétition condamnant la destruction des invendus par Amazon: « On ne peut pas jeter, détruire des produits que l’on pourrait donner à des familles dans le besoin ».
LG avec AFP
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