Le professeur de français du lycée Vinci à Amboise (Indre-et-Loire) est absent depuis janvier 2023. Plusieurs parents d’élèves réclament des indemnités au rectorat, à qui ils viennent d’adresser une mise en demeure.
En raison de l’absence du professeur de français, en arrêt maladie depuis les vacances de Noël, quinze familles d’élèves de classes de seconde du lycée Vinci à Amboise exigent « une réparation financière ». Ils demandent la somme de 16.500€ à l’État.
Pour « tenter de rattraper les manquements de l’État »
En plus des deux classes de seconde concernées, deux classes de première n’avaient pas non plus de professeur de français mais un remplaçant leur a toutefois été trouvé en mars dernier. Il y a trois semaines, les quinze familles d’élèves avaient lancé une action collective contre l’État, ainsi que le rapportait La Nouvelle République. Ayant adressé une mise en demeure au rectorat de l’académie d’Orléans-Tours, ils exigent un remplaçant. Ils réclament une indemnité de 16.500€.
Sébastien Boishult, un parent d’élève de seconde, a indiqué à nos confrères que « les parents vont utiliser ces dédommagements pour payer des cours particuliers de français à leurs enfants, et tenter de rattraper les manquements de l’État ».
« L’ensemble des services académiques est mobilisé »
Les parents se sont rendus sur le site justice.cool/On veut des profs, afin d’obtenir une aide dans leurs démarches. Maître Joyce Pitcher, l’avocate d’un cabinet parisien, a géré la procédure. Elle a expliqué avoir « identifié soixante heures de cours de français non assurées ». « Nous demandons 10€ par heure et par élève. Plus une indemnité de 500€ pour les familles », pour réparation du préjudice, a-t-elle ajouté. Elle a souligné que la mise en demeure adressée au rectorat n’a pour le moment, « pas eu de réponse ».
Si les parents d’élèves n’obtiennent pas de réponse d’ici deux mois, ils saisiront le tribunal administratif d’Orléans. Mais ainsi que le mentionne Me Pitcher, « ce sera très long », car il faut compter « dix-huit mois avant une décision du tribunal administratif ».
Sébastien Boishult ne voit « pas d’issue à court terme », le corps des enseignants remplaçants ayant été démantelé. De son côté, le ministère de l’Éducation a stipulé à ce parent d’élève dans un courrier daté du début du mois que « l’ensemble des services académiques est mobilisé » pour trouver un remplaçant.
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